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Après un tollé, le président annule la grâce accordée au fils d'un ex-gouverneur

Après un tollé, le président annule la grâce accordée au fils d'un ex-gouverneur

Le président irakien Barham Saleh. Photo d'archives AFP

Le président irakien Barham Saleh a annulé lundi la grâce accordée au fils d'un ancien gouverneur condamné pour trafic de drogue, réclamant son arrestation après le tollé provoqué par ce pardon présidentiel.

En 2018, les forces de l'ordre avaient arrêté trois hommes accusés de trafic de drogue et condamnés la même année à la perpétuité, soit 20 ans de prison. Parmi eux, Jawad Louaï al-Yasseri, dont le père était alors le gouverneur de la province centrale de Najaf. Le 10 janvier dernier, les trois hommes ont toutefois bénéficié d'une grâce présidentielle signée par M. Saleh et ils avaient été libérés. Mais l'affaire a refait surface ces derniers jours provoquant des remous et poussant la présidence à réclamer une enquête.

"Le président Barham Saleh a ordonné le retrait immédiat" du décret qui accordait cette grâce, selon un communiqué de ses services lundi. Le chef de l'Etat va charger "le ministère de la Justice et de l'Intérieur d'arrêter les condamnés pour les placer dans des établissements correctionnels", selon le communiqué.

La promulgation de la grâce était "conforme sur la forme aux procédures juridiques et constitutionnelles", mais sur le fond "elle n'a pas été examinée et n'a pas respecté les contrôles stricts de la présidence", reconnaît le texte. M. Saleh a demandé à la commission d'enquête de finir rapidement son travail pour identifier les responsables de cette négligence et leur faire rendre des comptes. M. Saleh avait ordonné samedi une enquête et son bureau avait rappelé que la grâce était accordée sur la base d'une "recommandation" du gouvernement.

Des députés et des journalistes avaient fustigé le pardon présidentiel, dénonçant un "deal en coulisse" et établissant un lien avec la récente démission du père, Louaï Jawad al-Yasseri, du poste de gouverneur de Najaf, ville sainte chiite du centre. L'ex-gouverneur avait annoncé sa démission après des accusations de corruption le visant. Il a toujours défendu "l'innocence" de son fils "victime car son père est un gouverneur".

Pendant quelques mois en 2019, les Irakiens ont manifesté en masse contre le pouvoir et exprimé leur ras-le-bol face à une corruption tentaculaire, des services publics défaillants et une économie en panne dans un pays riche en pétrole.

Le président irakien Barham Saleh a annulé lundi la grâce accordée au fils d'un ancien gouverneur condamné pour trafic de drogue, réclamant son arrestation après le tollé provoqué par ce pardon présidentiel.
En 2018, les forces de l'ordre avaient arrêté trois hommes accusés de trafic de drogue et condamnés la même année à la perpétuité, soit 20 ans de prison. Parmi eux, Jawad...