La Ligue arabe "soutient l'initiative koweïtienne" et est "prête à superviser les législatives"

Le secrétaire général adjoint de la Ligue arabe, Houssam Zaki, a affirmé dimanche que l'organisation panarabe "soutient l'initiative koweïtienne" visant à résoudre la crise diplomatique opposant Beyrouth aux pays du Golfe, et assuré qu'elle était "prête à superviser les législatives" libanaises, une échéance à laquelle tient la communauté internationale. 

"La Ligue arabe soutient l'initiative koweïtienne pour résoudre la crise entre le Liban et les pays du Golfe", a déclaré M. Zaki à l'agence égyptienne du Moyen-Orient MENA au Liban. "La ligue comprend les points de départ de l'initiative koweïtienne, et est entrée en contact avec les côtés koweïtien et libanais en vue de dépasser le désaccord et pousser le rang arabe à soutenir le Liban qui constitue toujours une composante essentielle dans le système de travail arabe commun", a-t-il souligné. 

Samedi, le Premier ministre libanais, Nagib Mikati, avait reçu le secrétaire général de la Ligue arabe, Ahmad Aboul Gheit, arrivé la veille à la tête d'une délégation de l'organisation, dans le cadre d'une cérémonie récompensant la meilleure thèse de doctorat en Droit dans le monde arabe. Il avait alors affirmé défendre "une politique de distanciation face à n'importe quel désaccord entre pays arabes", alors que ces pays accusent Beyrouth d'être soumis au Hezbollah, allié de l'Iran.

Une feuille de route arabe, transmise à Beyrouth par le Koweït en janvier dernier, et contenant douze points, notamment sur les armes du Hezbollah, n'a toujours pas permis de surmonter cette crise. Cette feuille de route comprenait plusieurs requêtes générales de la communauté internationale, comme l'organisation des législatives et le lancement de réformes, ainsi que certains points comme l’appel au respect de la résolution 1559 de l'ONU. Fin janvier, le Koweït avait annoncé que la réponse du Liban aux propositions était "à l'étude" et que des décisions seraient prises sur la suite à donner à cette initiative. Mais aucun retour n'a encore été signalé.

Sur le plan des législatives, fixées au 15 mai, le numéro deux de la Ligue a affirmé que celle-ci "est prête à y participer en envoyant des superviseurs", notant qu'il s'agit d'une "équipe entraînée et expérimentée". Il a par ailleurs assuré "le soutien continu de la Ligue arabe au Liban au niveau des pas qu'elle mène pour la stabilité et l'intérêt des Libanais".

Les élections sont perçues par nombre de Libanais comme une opportunité de changer la classe politique au pouvoir, accusée par une importante tranche de la population de corruption et d'incompétence.