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Dernières Infos - Crise avec les pays du Golfe

Dans une lettre au roi Salmane, Aoun espère une normalisation des relations

Dans une lettre au roi Salmane, Aoun espère une normalisation des relations

Le président libanais Michel Aoun (c) entouré d'une délégation des ministres arabes de la Justice à Baabda, le 25 février 2022. Photo Dalati et Nohra

Le président libanais, Michel Aoun, a envoyé vendredi au roi Salmane d'Arabie un message de félicitations à l'occasion de la fondation du royaume wahhabite, et en a profité pour affirmer sa volonté de rétablir des relations normales avec Riyad, à l'heure où le Liban cherche à régler la crise diplomatique survenue avec les monarchies du Golfe fin octobre 2021. Une feuille de route arabe, transmise à Beyrouth par le Koweït fin janvier, et contenant douze points, notamment l'un sur les armes du Hezbollah, n'a toujours pas permis de surmonter cette crise.

Dans sa missive au monarque saoudien, Salmane ben Abdel Aziz, M. Aoun a affirmé que "le Liban, qui apprécie le soutien constant de l'Arabie et de son peuple, aspire à tout ce qui pourrait rétablir les relations bilatérales dans l'intérêt des deux peuples".

S'exprimant en outre devant une délégation de ministres arabes de la Justice, le président Aoun a souligné "la volonté du Liban de coopérer avec les pays arabes, dans tout ce qui pourrait aider à améliorer les lois et les législations de ces États". "Beyrouth ouvre ses portes à tout le monde, notamment les frères arabes", a-t-il ajouté, selon des propos rapportés par le bureau de presse de Baabda.

Prenant la parole, le ministre algérien de la Justice, Abderrachid Tebbi, a expliqué que la délégation est au Liban pour prendre part à la cérémonie, prévue samedi au Sérail, pour récompenser la meilleure thèse de doctorat en Droit dans le monde arabe, espérant que le Liban puisse résoudre ses problèmes et recouvrer "son image rayonnante".

Le Liban tente de restaurer ses liens avec les monarchies du Golfe, après la crise diplomatique déclenchée en octobre par l'ancien ministre de l'Information Georges Cordahi sur le rôle de Riyad dans la guerre au Yémen. Si depuis la démission du ministre, des avancées avaient semblé se profiler, elles ne se sont pas concrétisées. Le Koweït avait soumis douze propositions aux autorités libanaises, lors d'une visite à Beyrouth de son chef de la diplomatie, cheikh Ahmad Nasser al-Mohammad al-Sabah, en janvier dernier, afin de s'orienter vers un dégel diplomatique. Cette feuille de route comprenait plusieurs requêtes générales de la communauté internationale, comme l'organisation des législatives et le lancement de réformes, ainsi que certains points comme l’appel au respect de la résolution 1559 de l'ONU. Fin janvier, cheikh Ahmad avait annoncé que la réponse du Liban aux propositions était "à l'étude" et que des décisions seraient prises sur la suite à donner à cette initiative. Mais aucun retour n'a encore été signalé.

Pour sa part, le ministre de l'Intérieur, Bassam Maoulaoui, a adressé ses vœux au Koweït qui célèbre également sa fête nationale, exprimant sa solidarité. "Ensemble nous restons, pour défendre notre légalité arabe, protéger nos sociétés et préserver notre sécurité. L'initiative bénie du Koweït envers le Liban n'est qu'une preuve supplémentaire de la profondeur des liens entre les deux pays", a affirmé le ministre.

Le président libanais, Michel Aoun, a envoyé vendredi au roi Salmane d'Arabie un message de félicitations à l'occasion de la fondation du royaume wahhabite, et en a profité pour affirmer sa volonté de rétablir des relations normales avec Riyad, à l'heure où le Liban cherche à régler la crise diplomatique survenue avec les monarchies du Golfe fin octobre 2021. Une feuille de route...