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Dernières Infos - Russie-Ukraine

« Les supermarchés et pharmacies sont pris d’assaut », témoigne un Libanais établi en Ukraine


« Les supermarchés et pharmacies sont pris d’assaut », témoigne un Libanais établi en Ukraine

Des Ukrainiens font la queue devant un distributeur automatique à Lviv, dans l'ouest de l'Ukraine. Yuriy Dyachyshyn / AFP

« Nous pensions tous que l’Ukraine était un pays sûr, celui de la joie et de la culture. Nous sommes sous le choc ». C’est en ces termes que Walid Khodr, un Libanais établi à Poltava, dans le centre de l’Ukraine, depuis 2013 pour poursuivre ses études, explique à notre journaliste Lyana Alameddine ce qu’il ressent depuis ce jeudi matin et le lancement de l’offensive militaire russe.

Dans le cadre de cette opération militaire, la base militaire de sa région a été attaquée, dit-il. « Ça s’est passé à 8h du matin pendant que je dormais, mes amis ont entendu les frappes mais pas moi ». Pour lui, comme pour nombre de ses amis, il était impossible qu’une guerre éclate entre la Russie et l’Ukraine, malgré la montée continue des tensions ces derniers mois. « Mercredi, tout avait l’air normal. Mais aujourd’hui, les supermarchés, les pharmacies sont pris d’assaut par la population. Tout le monde se prépare même si nous n’avons aucune idée de ce qui peut arriver », raconte le jeune homme de 29 ans, qui représente la diaspora libanaise à Poltava. Depuis ce jeudi matin, son téléphone n’arrête pas de sonner. Au bout du fil, des étudiants qui l’appellent pour savoir quoi faire. Certains étudiants sont établis dans des lieux isolés, « nous essayons de les faire venir dans les villes ». « Un Libanais m’a appelé, il ne connaît personne là où il vit et ne parle pas la langue ». Cet étudiant, qui a ouvert un business en Ukraine, espère que l’ambassade va parvenir à rassembler les étudiants pour qu’ils quittent le pays au plus vite. « Je ne pense pas que ceux qui y vivent depuis des années quitteront le pays », commente-t-il toutefois. Lui n’est pas rentré au Liban depuis cinq ans, en raison de la situation au pays du cèdre. « J’ai fui le Liban, mais si la situation empire en Ukraine, je n’aurai d’autre choix que d’y revenir », lâche-t-il.

« Nous pensions tous que l’Ukraine était un pays sûr, celui de la joie et de la culture. Nous sommes sous le choc ». C’est en ces termes que Walid Khodr, un Libanais établi à Poltava, dans le centre de l’Ukraine, depuis 2013 pour poursuivre ses études, explique à notre journaliste Lyana Alameddine ce qu’il ressent depuis ce jeudi matin et le lancement de l’offensive militaire...