Saisie de 700.000 comprimés de Captagon à destination de Riyad

Le ministre libanais de l'Intérieur, Bassam Maoulaoui, a annoncé vendredi la saisie de 700.000 comprimés de Captagon destinés à être acheminés à Riyad, quelques heures après que les Forces de sécurité intérieure (FSI) ont indiqué avoir également confisqué des milliers de pilules de ce produit dopant. 

Les FSI ont déjoué "le trafic de 700.000 comprimés de Captagon destinés à être transportés en camion vers l'Arabie saoudite", a annoncé le ministre dans un tweet. Il a également indiqué que la police a arrêté un Libanais dans la Békaa qui "s'est avéré être en contact avec le frère d'un détenu impliqué dans la plus grande opération de trafic de Captagon vers les pays arabes". M. Maoulaoui a enfin salué "la détermination" des FSI qui sont parvenues à "déjouer, en une semaine, trois opérations de trafic de drogue" et assuré continuer de protéger "les populations des pays arabes". 

Plus tôt dans la journée, les FSI avaient annoncé avoir saisi, le 12 février à Tripoli, au Liban-Nord, des milliers de pilules de Captagon dissimulées dans des chichas destinées à un pays africain non spécifié. Il y a deux jours, l'armée libanaise avait arrêté des suspects à bord d'un mini-bus chargé de Captagon.

Les autorités s'activent pour lutter contre le trafic de drogue en provenance du Liban ou en transit sur le territoire libanais. Beyrouth est régulièrement critiqué par les pays arabes et les monarchies du Golfe pour son manque de coopération dans la lutte contre le trafic de drogue, notamment de Captagon. En avril 2021, Riyad avait décidé de suspendre ses importations de fruits et de légumes en provenance du Liban, accusé d'inaction après une saisie de plus de cinq millions de pilules de cette drogue, cachées dans des grenades.