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Politique - Liban

Riad Salamé travaille depuis la BDL malgré les recherches le visant

Le patron de la Banque du Liban séjourne dans un appartement situé dans le bâtiment de l'institution, selon deux sources citées par Reuters.

Riad Salamé travaille depuis la BDL malgré les recherches le visant

Le gouverneur de la Banque du Liban, Riad Salamé, le 1er novembre 2019 à Beyrouth. Photo d'archives REUTERS/Mohamed Azakir/

Le gouverneur de la Banque du Liban, Riad Salamé, visé par une assignation à comparaître en justice et qui est recherché depuis mardi par les forces de l'ordre, travaille depuis son bureau au sein de la BDL, ont affirmé trois sources à l'agence Reuters mercredi soir, notamment l'une issue de la banque centrale. M. Salamé aurait même présidé une réunion mercredi au sein de l'institution qu'il dirige.

Les services de sécurité ont agi sur ordre de la procureure générale près la cour d’appel du Mont-Liban, Ghada Aoun (proche du président de la République Michel Aoun), qui a délivré une assignation à comparaître à durée indéterminée à l'encontre de M. Salamé après qu'il ne se soit pas présenté à plusieurs audiences en tant que témoin dans le cadre d'enquêtes en cours.

Deux des sources ont déclaré que le patron de la BDL séjourne dans un appartement situé dans le bâtiment de la banque centrale. M. Salamé n'a pas répondu immédiatement à une demande de commentaire.

Celui qui dirige la banque centrale depuis près de trois décennies, est visé notamment par la juge Aoun pour des soupçons de fraude durant la période qui a précédé l'effondrement financier du Liban en 2019. Il fait par ailleurs l'objet de plusieurs autres enquêtes dans des pays européens. M. Salamé dément les accusations le visant et affirment que celles-ci sont motivées par des considérations politiques. Il a demandé que la juge Aoun soit dessaisie des affaires le concernant, l'accusant de partialité. Mais celle-ci a affirmé dans un entretien à la chaîne CNN jeudi qu'elle allait "poursuivre" son enquête contre le patron de la BDL. "La Sécurité de l'Etat était à la recherche de M. Salamé mardi dans trois lieux différents : le siège principal de la banque centrale, ainsi que deux adresses personnelles", a expliqué la juge. "Mais les Forces de sécurité intérieure ont interdit aux agents de la Sécurité de l'Etat de pénétrer le domicile de M. Salamé. Il n'était toutefois pas clair si ce dernier s'y trouvait", a-t-elle souligné, qualifiant l'intervention des FSI d'"illégale et criminelle".

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Mardi en effet, la Sécurité de l'État, service de sécurité considéré proche du chef de l'Etat, est allé à la recherche de M. Salamé à la banque centrale et dans deux résidences personnelles, mais n'a pas pu le localiser, selon une source de sécurité haut placée et des médias locaux. Des opérations qui ont tourné à l'imbroglio.

Certains médias ont laissé entendre que la Sécurité de l'État avait été entravée par les Forces de sécurité intérieure (FSI), et la juge Aoun a annoncé à Reuters mercredi qu'elle avait accusé le chef des FSI, Imad Osman, d'avoir empêché l'exécution d'une décision de justice. Les FSI, traditionnellement réputées proches du Premier ministre, ont démenti dans un communiqué avoir empêché l'exécution de l'assignation, affirmant qu'Osman s'était entretenu par téléphone avec le chef de la Sécurité de l'État et que les deux travaillaient en coordination.

Les milieux de la présidence de la République et du camp aouniste ont intensifié ces dernières semaines leurs campagne visant à limoger le gouverneur de la BDL. Un objectif poursuivi par le chef de l'Etat depuis plusieurs années.

Riad Salamé est régulièrement accusé, notamment par une partie de la population, d'être l'un des responsables de l'effondrement financier du Liban, mais il continue de bénéficier du soutien de politiciens de haut rang, dont le Premier ministre.


Cette information est une version traduite de l'anglais d'un article de L'Orient Today

Le gouverneur de la Banque du Liban, Riad Salamé, visé par une assignation à comparaître en justice et qui est recherché depuis mardi par les forces de l'ordre, travaille depuis son bureau au sein de la BDL, ont affirmé trois sources à l'agence Reuters mercredi soir, notamment l'une issue de la banque centrale. M. Salamé aurait même présidé une réunion mercredi au sein de...

commentaires (12)

et dans tout ca a qui va t il manquer ? a daddy de baabda, a qui d'autres?

Gaby SIOUFI

15 h 34, le 24 février 2022

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Commentaires (12)

  • et dans tout ca a qui va t il manquer ? a daddy de baabda, a qui d'autres?

    Gaby SIOUFI

    15 h 34, le 24 février 2022

  • Il fait quoi comme travail ? Réfléchir à trouver des moyens pour voler d’avantage l’argent des déposants libanais

    Lecteur excédé par la censure

    19 h 43, le 19 février 2022

  • L'affaire Salamé est de la poudre aux yeux pour faire oublier l'affaire de l'explosion du port...

    Alexandre Husson

    11 h 57, le 18 février 2022

  • Sans doute le directeur de la Sûreté de l’Etat devrait considérer s’arrêter lui même dans le cadre de l’enquête sur l’explosion du port. En tout cas, ce qui est certain, c’est que nul n’est innocent dans ce vaudeville.

    Akote De Laplak

    19 h 33, le 17 février 2022

  • Quelle mafia waw ..l’un pire que l’autre

    Eleni Caridopoulou

    18 h 51, le 17 février 2022

  • On ne nous avait pas encore fait un Vaudeville burlesque de ce niveau, décidément ce 3ahd fou ne cessera pas de nous étonner. .

    Christine KHALIL

    18 h 44, le 17 février 2022

  • Ghada Aoun qui blablate sur une télévision américaine??? Vive le secret de l’instruction… si j’étais à la place de Salamé, je ferais la même chose que lui : à quoi bon se présenter devant une juge dont les patrons veulent ouvertement votre peau? Ses droits les plus élémentaires seraient piétinés. Une enquête sérieuse et impartiale devrait être conduite pour déterminer s’il mérite d’être traduit devant un tribunal. Mais ici, l’instruction du dossier Salamé ne sera qu’une parodie, une bouffonnade de plus du camp aouniste, qui ne craint évidemment pas le ridicule. Qu’on arrête de parler de justice dans ce pays une bonne fois pour toutes.

    Karim K

    14 h 57, le 17 février 2022

  • M. Salamé dément les accusations le visant et affirment que celles-ci sont motivées par des considérations politiques.... S'il n'a rien à se reprocher, afin d'étayer cette assertion, pourquoi ne se présente t il pas, afin de présenter les dossiers en sa possession qui prouveraient sa probité .... Comme il a l'intention , certainement, de le faire devant les tribunaux Anglais, Allemands, Luxembourgeois, Français ... tous des affabulateurs.. Après tout, quelqu'un capable d'oublier qu'il possédait Quatre Vingt Dix Mille Euros dans sa valise n'est qu'un étourdi mais un honnête homme .

    C…

    14 h 47, le 17 février 2022

  • Où sont les preuves contre Salamé ? Que ce soit au Liban ou ailleurs. Quand à la façon de diriger la BDL, il n'est pas le seul à accabler. Tout un cortège de responsables politiques, et surtout parlementaires qui y sont impliqués. Après tout, il n'est pas le seul multi millionaire au pays. On craint que ces accusations ne soient fabriquées à sa mesure. Le duo Aoun-Bassil cherche un coupable, mais, il ne le trouvera pas avec Salamé.

    Esber

    14 h 20, le 17 février 2022

  • Quand les services de securite et les magistrats sont instrumentalises par les bandes mafieuses. En plus l'escroc international est loge aux frais du contribuable ?

    Michel Trad

    13 h 34, le 17 février 2022

  • LE MILLIARDAIRE PROTÈGE L'ESCROC ET L'ESCROC BLANCHIT L'ARGENT DU MILLIARDAIRE. ET LES GENS REGARDENT AVEC ADMIRATION...QUEL PAYS.

    Gebran Eid

    13 h 19, le 17 février 2022

  • Le bazard

    Jack Gardner

    13 h 06, le 17 février 2022

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