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Convois anti-pass : Paris sous surveillance, premiers départs vers Bruxelles


Convois anti-pass : Paris sous surveillance, premiers départs vers Bruxelles

Echauffourées entre des policiers français et des manifestants contre le pass vaccinal aux Champs Elysées, le 12 février 2022. Photo Clement Lanot / REUTERS

Quelques centaines de véhicules participant aux convois anti pass vaccinal ont quitté la région parisienne tôt dimanche pour rallier Bruxelles et y manifester lundi, malgré l'interdiction prise par les autorités belges, tandis que Paris restait sous haute surveillance policière.

Selon une source policière, près de 450 sont partis de bonne heure des abords de Paris et du bois de Boulogne, dans l'ouest de Paris, où ils avaient fait halte. D'autres pourraient se mettre en route pour Bruxelles dans la matinée s'ils suivent le mot d'ordre des organisateurs de ce mouvement baptisé "convois de la liberté", à l'instar des convois au Canada qui paralysent aujourd'hui Ottawa et ont fait des émules dans plusieurs autres pays.

Les autorités belges ont toutefois interdit toute manifestation à Bruxelles "avec des véhicules motorisés" et ont annoncé avoir pris des mesures "pour empêcher le blocage de la région Bruxelles-Capitale". Des milliers d'opposants au pass sanitaire ou au président Emmanuel Macron ont convergé vers Paris pour y manifester samedi, en dépit de l'interdiction des autorités françaises qui ont mobilisé quelque 7.500 membres de l'ordre depuis vendredi pour éviter le blocage de la capitale. Dans un tweet, la préfecture de police de Paris a dit "maintenir son dispositif ce dimanche".

Paris n'a pas été bloquée samedi mais les forces de l'ordre ont interpellé 97 personnes et en ont verbalisé 513, selon un bilan officiel. Elles sont notamment intervenues dans la nuit dans le quartier des Champs-Elysées et au bois de Boulogne pour disperser les derniers participants, a indiqué la préfecture de police. En début d'après-midi samedi, plus d'une centaine de véhicules étaient parvenus à rejoindre les très touristiques Champs-Elysées, avant d'en être progressivement évacués à coups de gaz lacrymogène.

Le mouvement français rassemble des opposants au pass vaccinal qui réserve aux personnes immunisées contre le Covid-19 l'accès à bon nombre de lieux accueillant du public mais aussi des manifestants aux revendications sociales, sur le pouvoir d'achat et le coût de l'énergie, similaires à celles du grand mouvement de contestation populaire des "gilets jaunes" qui avait secoué la France pendant plusieurs mois à partir de l'automne 2018. Parmi les interpellés samedi, figure d'ailleurs un des visages des "gilets jaunes" Jérôme Rodrigues, en tant qu'organisateur d'une manifestation interdite. Il était toujours en garde à vue dimanche matin comme 80 autres personnes, selon le parquet.

Le préfet de police de Paris a par ailleurs demandé dimanche une enquête administrative interne après la diffusion sur les réseaux sociaux d'une vidéo montrant un policier pointer samedi son arme sur un automobiliste, place de l'Etoile à Paris. Une autre vidéo postée sur les réseaux sociaux montre un membre des forces de l'ordre frapper violemment à la tête à coups de matraque un homme, avenue des Champs-Elysées mais ces faits ne sont pas visés par l'enquête administrative, a précisé la préfecture de police.

Quelques centaines de véhicules participant aux convois anti pass vaccinal ont quitté la région parisienne tôt dimanche pour rallier Bruxelles et y manifester lundi, malgré l'interdiction prise par les autorités belges, tandis que Paris restait sous haute surveillance policière.
Selon une source policière, près de 450 sont partis de bonne heure des abords de Paris et du bois de...