Le bloc parlementaire du "Développement et de la libération" a exprimé, vendredi, son "refus" de voir les finances de l'État libanais "s'épuiser dans des crédits alloués à Électricité du Liban (EDL)", lors d'une réunion présidée par le président du Parlement Nabih Berry, au lendemain de l'adoption du projet de budget 2022 par le Conseil des ministres.
Dans une déclaration au terme de la réunion, l'ancien ministre Ayoub Hmayed a déclaré que "le bloc refuse catégoriquement la poursuite de l'épuisement continu des finances de l'État et leur dilapidation dans des crédits accordés à EDL, sans obtenir de l'électricité". Il a également fustigé "l'absence d'une instance décisionnaire du secteur, ainsi que celle d'un plan clair du ministère concerné", le projet de budget 2022 prévoyant en effet une avance du Trésor à EDL, ce qui a suscité des divergences entre certains ministres.
Le bloc de M. Berry a également estimé que le projet de budget 2022, qui doit bientôt être envoyé au Parlement, ne doit pas comporter de nouveaux impôts et de nouvelles taxes, ce qui aggraverait la situation socio-économique déplorable de la population.
Principalement constitué de députés du mouvement Amal de M. Berry, le bloc du "Développement et de la libération" a repris les propos tenus par son leader la semaine dernière, refusant de reporter les élections législatives "même d'une minute". Le scrutin est prévu le 15 mai prochain, mais plusieurs voix ont exprimé des craintes quant à son report, alors que certains partis politiques traditionnels voient leur popularité en perte de vitesse après plus de deux ans d'une crise qui a poussé les trois-quarts de la population dans la pauvreté.
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