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Culture - Patrimoine

Plus de 335 pièces archéologiques exposées au Liban seront remises à l'Irak

Les artefacts concernés étaient exposés au musée Nabu. Le fondateur de cet établissement, Jawad Adra, dément qu'il s'agit d'objets "de contrebande".

Plus de 335 pièces archéologiques exposées au Liban seront remises à l'Irak

Les pièces archéologiques qui seront remises à l'Irak. Photo tirée du site de l'Agence irakienne de presse Ina

Le ministère libanais de la Culture a annoncé samedi, selon des propos rapportés par une agence de presse irakienne, que 337 pièces archéologiques "de contrebande" se trouvant actuellement au Liban seront prochainement remises à l'Irak.

"Un accord a été conclu entre le musée Nabu, où se trouvent les artefacts concernés, et le gouvernement irakien" afin que ces antiquités soient remises à l'Irak", a confié le ministre libanais de la Culture, Mohammad Mortada, à l'Agence irakienne de presse Ina. "331 artefacts avec des écritures cunéiformes ainsi que six autres pièces archéologiques seront remis à l'Irak". "Des commissions irakiennes, syriennes et libanaises ont confirmé que ces six pièces, dont l'origine était contestée, proviennent bien d'Irak et il a donc été décidé de les restituer", a souligné le ministre, qui rappelle qu'après un premier rapport établi en 2018 concernant des artefacts contestés, ces derniers avaient fait l'objet d'une expertise menée par "une commission de spécialistes". M. Mortada a enfin indiqué que la restitution des objets du patrimoine irakien à laquelle il participera aura lieu au Musée national de Beyrouth en présence de l'ambassadeur d'Irak au Liban, d'une délégation irakienne et du fondateur du musée Nabu, l'homme d'affaires Jawad Adra. 

Dans un entretien au site d'informations el-Nashra, Jawad Adra a confirmé la restitution des artefacts à l'Irak, précisant que cette procédure aura lieu dimanche sur la base d'un "accord" entre le musée Nabu et le gouvernement irakien. Il a toutefois démenti que les pièces qui seraient remises avaient été "pillées", tel que cela était rapporté par l'agence de presse irakienne. "Nous sommes en contact permanent avec les pays de la région en ce qui concerne la préservation du patrimoine et la compréhension mutuelle entre toutes les parties à ce sujet, ne dérange que les contrebandiers parce que nous leur faisons honte", a-t-il ajouté.

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Des médias locaux, ainsi que le Quotidien de l'art, un magazine français, sont revenus ces derniers mois sur une polémique impliquant M. Adra et son épouse, l'ex-ministre de la Défense Zeina Acar, dans une affaire d'acquisition illégale d'artefacts irakiens exposés au musée Nabu, ouvert en 2018. Ils auraient été accusés par l'Irak de détenir des antiquités provenant du pillage de sites archéologiques et musées irakiens. Selon les informations de ces médias, Bagdad aurait donc réclamé la restitution de ces pièces, allant jusqu'à demander à Interpol d'émettre une notice rouge à l'encontre des Adra. Ces derniers n'apparaissent pas toutefois sur la liste des personnes visées par une telle procédure sur le site de l'organisation internationale. La demande de l'Irak aurait lancé une série de négociations et médiations entre Beyrouth et Bagdad, dans le cadre desquelles Mme Acar s'est rendue dans la capitale irakienne afin d'obtenir un accord à l'amiable. Les Adra se sont défendus à plusieurs reprises de toute implication dans des réseaux de trafic d'antiquités, dénonçant une "cabale" lancée contre eux et insistant sur le fait que toutes les pièces exposées au musée Nabu ont été acquises de manière légale et déclarées aux autorités concernées.

L'Irak souffre depuis des décennies du pillage de ses antiquités, notamment après l'invasion américaine de 2003 et l'arrivée des jihadistes du groupe État islamique dix ans plus tard. L'année dernière, Bagdad a récupéré près de 18.000 artefacts, dont 17.899 pièces datées de quelque 4.000 ans restituées par les États-Unis au cours de l'été. Début décembre, une "tablette de Gilgamesh", joyau mésopotamien vieux de 3.500 ans restitué par Washington, est rentrée en Irak. Les autorités avaient alors annoncé une "victoire" face à ceux qui volent "l'histoire" du pays. 

Le ministère libanais de la Culture a annoncé samedi, selon des propos rapportés par une agence de presse irakienne, que 337 pièces archéologiques "de contrebande" se trouvant actuellement au Liban seront prochainement remises à l'Irak."Un accord a été conclu entre le musée Nabu, où se trouvent les artefacts concernés, et le gouvernement irakien" afin que ces antiquités...
commentaires (1)

"… Plus de 335 pièces archéologiques …" - Arrêtez avec votre suspense. Il y en a combien? 336? 337? Yalla, s’il vous plaît…

Gros Gnon

14 h 35, le 06 février 2022

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Commentaires (1)

  • "… Plus de 335 pièces archéologiques …" - Arrêtez avec votre suspense. Il y en a combien? 336? 337? Yalla, s’il vous plaît…

    Gros Gnon

    14 h 35, le 06 février 2022

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