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Dernières Infos - Crise ukrainienne

Moscou veut le dialogue, "pas la guerre", affirme Lavrov

Moscou veut le dialogue,

Le chef de la diplomatie russe Sergueï Lavrov lors d'une prise de parole, le 26 janvier 2022. Photo Handout / RUSSIAN FOREIGN MINISTRY / AFP

 Le chef de la diplomatie russe a affirmé vendredi vouloir la diplomatie et "pas la guerre", après l'appel américain à "revenir à la table des négociations" et à ne pas envahir l'Ukraine.

"Nous avons choisi la voie de la diplomatie depuis de nombreuses décennies", a déclaré Sergueï Lavrov dans une interview diffusée sur plusieurs radios et télés russes, "il faut travailler avec tout le monde, c'est notre principe". "Si cela tient à la Russie, il n'y aura pas de guerre. Nous ne voulons pas de guerres. Mais nous ne permettrons pas non plus que nos intérêts soient grossièrement bafoués, ignorés", a-t-il ajouté. Il a estimé que de nouvelles sanctions contre la Russie entraîneraient une "rupture" entre Moscou et l'Occident, alors qu'Européens et Américains ont dit préparer des mesures particulièrement douloureuses en cas d'offensive contre l'Ukraine.

Plus de 100.000 militaires russes sont massés à la frontière ukrainienne depuis fin 2021, selon les estimations des Occidentaux qui craignent qu'une invasion de l'Ukraine, voisin pro-occidental de la Russie, soit imminente. Le Kremlin dément tout projet d'invasion, mais s'estime menacée par l'expansion de l'OTAN depuis 20 ans et par le soutien occidental à l'Ukraine. Elle a donc conditionné la désescalade à la fin de la politique d'élargissement de l'Alliance atlantique, notamment à l'Ukraine, et un retour des déploiements militaires occidentaux aux frontières de 1997. Mais les Etats-Unis et l'OTAN ont, sans surprise, formellement rejeté mercredi ces demandes clés de Moscou, tout en ouvrant à nouveau la porte à des négociations sur des limites réciproques au déploiement des missiles de courte et moyenne portée des deux puissances nucléaires rivales en Europe ainsi qu'aux exercices militaires aux abords du camp adverse.

La Russie s'est montrée réservée, et a dit préparer une réaction alors que les Etats-Unis l'appelait à "revenir à la table des négociations". Vendredi, M. Lavrov a indiqué avoir trouvé "des graines de rationalité" dans la réponse occidentale, "sur des sujets d'importance secondaire". Vladimir Poutine et Emmanuel Macron doivent en outre s'entretenir vendredi après-midi, le président français souhaitant proposer à son homologue russe un "chemin de désescalade".

Washington insiste qu'une attaque russe est imminente voire probable en février, un danger que l'Ukraine estime moindre. "Nous ne constatons pas maintenant d'actions à caractère militaire qui diffèrent de ce qu'il y avait au printemps dernier" lorsque la Russie avait déjà massé des dizaines de milliers d'hommes près de l'Ukraine, a estimé Oleksiï Reznikov, ministre ukrainien de la Défense devant les députés. Selon lui, 112.000 soldats russes et 18.000 membres de la marine et de l'armée de l'air sont mobilisés actuellement dans un rayon de 200 km de la frontière ukrainienne

 Le chef de la diplomatie russe a affirmé vendredi vouloir la diplomatie et "pas la guerre", après l'appel américain à "revenir à la table des négociations" et à ne pas envahir l'Ukraine.
"Nous avons choisi la voie de la diplomatie depuis de nombreuses décennies", a déclaré Sergueï Lavrov dans une interview diffusée sur plusieurs radios et télés russes, "il faut travailler...