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Monde - France

Début de la Primaire populaire de gauche

Début de la Primaire populaire de gauche

L’ex-garde des Sceaux Christiane Taubira se dit « confiante » en abordant la Primaire populaire de gauche. Olivier Chassignole/AFP

« Pour moi c’est Taubira ! » « Je vais mettre Hidalgo très haut ! » : 467 000 inscrits à la Primaire populaire ont commencé hier à voter pour choisir leur champion à la présidentielle, parmi sept candidats de gauche dont plusieurs refusent d’avance de reconnaître le résultat de cette consultation.

L’ex-garde des Sceaux Christiane Taubira se dit « confiante » en abordant ce scrutin. Elle a promis de se plier à son résultat, à l’inverse de ses trois principaux concurrents, l’insoumis Jean-Luc Mélenchon, l’écologiste Yannick Jadot et la socialiste Anne Hidalgo.

Le vote a lieu par internet et seules les 466 895 personnes inscrites peuvent y participer. Un chiffre inédit au regard des 22 000 militants de l’investiture socialiste, des 122 000 participants à la primaire écologiste, des près de 140 000 du congrès des Républicains et des 272 000 parrainages militants de Jean-Luc Mélenchon. Mais loin du 1,6 million de votants à la primaire PS de 2017.

« C’est la première fois qu’il y a un mouvement citoyen d’une telle ampleur qui fait irruption dans le jeu électoral », se réjouit Samuel Grzybowski, organisateur de la Primaire.

Outre les quatre principaux candidats de gauche, les électeurs ont le choix entre le député européen Pierre Larrouturou et deux personnes de la société civile, Charlotte Marchandise et Anna Agueb-Porterie, présélectionnées comme les autres lors d’une première étape de parrainage en octobre.

Alors que la gauche avance fragmentée à la présidentielle, sans qu’aucun candidat n’ait, à en croire les sondages actuels, de réelles chances d’accéder au second tour, ce processus d’investiture citoyenne vise à désigner « la candidature la plus en capacité de rassembler », en dehors des partis qui n’ont pas réussi à s’accorder sur une candidature commune. Les électeurs doivent classer chaque candidat avec des mentions allant de « très bien » à « insuffisant ». « La personnalité la mieux appréciée par une majorité remporte l’élection », expliquent les organisateurs.

Dans cette primaire, « je soutiens la candidature de Taubira, mais ce que je veux, c’est que la gauche gagne », assure Leanie. À l’inverse, Léon, 20 ans, étudiant en droit, compte lui mettre Hidalgo et Mélenchon aux premières places.

Défibrillation de la gauche

Ludovic Chataing, Isérois de 33 ans, a lui envie de mettre en avant « les petites candidatures qu’on n’attend pas ». Favorable aux consultations citoyennes qu’il voudrait plus nombreuses, il apprécie que cette primaire « donne du pouvoir aux gens non encartés ». « On est en train de faire une défibrillation de la gauche », estime-t-il.

Jean-Luc Mélenchon décrit pourtant cette initiative comme « une farce », Yannick Jadot comme une « machine à perdre » et Anne Hidalgo comme « une démarche qui ne crée aucune obligation » pour elle. « Que ceux qui sont inscrits aillent voter », le processus est « intéressant, sympathique, mais moi je continue mon chemin », comme Yannick Jadot et Jean-Luc Mélenchon, a-t-elle encore répété hier.

Les partis n’ont toutefois pas interdit à leurs militants d’y participer. Plusieurs fédérations socialistes ont ainsi appelé à voter, comme celle de Seine-Maritime, qui invite dans un courrier les militants à « positionner notre candidate parmi les premiers noms choisis ».

« Moi je vais voter », confirme un cadre du PS. « Je vais mettre Hidalgo très haut et les autres très bas », explique-t-il, persuadé que la tactique va être similaire chez les autres partis. Selon lui, « le jugement majoritaire va favoriser Christiane Taubira », que beaucoup vont « mettre en 1er ou 2e choix », car « c’est la personnalité la plus consensuelle... sauf si Mélenchon a blindé » le vote. LFI a assuré n’avoir donné « aucune consigne ». Pour Louis, 20 ans, étudiant en sciences politiques venu au meeting de Jean-Luc Mélenchon à Bordeaux, « la Primaire populaire, c’est une mascarade, l’union des gauches a rarement existé ». Il prédit que ce scrutin « va être un caillou dans la chaussure de Mélenchon, Jadot et Hidalgo, ça peut les affaiblir ».

Chez Yannick Jadot, qui présente son programme samedi, on n’a ni empêché ni encouragé le vote. Mais on assure que le nombre de votants EELV sera « hyper marginal ».

Source : AFP

« Pour moi c’est Taubira ! » « Je vais mettre Hidalgo très haut ! » : 467 000 inscrits à la Primaire populaire ont commencé hier à voter pour choisir leur champion à la présidentielle, parmi sept candidats de gauche dont plusieurs refusent d’avance de reconnaître le résultat de cette consultation.L’ex-garde des Sceaux Christiane Taubira se dit...

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