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Agression contre la Finul : Aoun annonce à Wronecka l'ouverture d'une enquête

Agression contre la Finul :  Aoun annonce à Wronecka l'ouverture d'une enquête

Le président libanais Michel Aoun s'entretenant avec la coordinatrice spéciale des Nations unies au Liban, Joanna Wronecka, à Baabda, le 26 janvier 2022. Photo Dalati et Nohra

Le président libanais, Michel Aoun, a annoncé mercredi à la coordinatrice spéciale des Nations unies au Liban, Joanna Wronecka, l'ouverture d'une enquête concernant l'agression dont ont été victimes des soldats de la Finul (Force intérimaire des Nations unies au Liban), mardi au Liban-Sud.

Selon des propos rapportés par l'Agence nationale d'Information (Ani, officielle), le chef de l'Etat a affirmé à la responsable onusienne que l'enquête devrait déterminer les responsabilités, assurant que le Liban refuse ce genre d'agression contre la Finul et a rappelé "la nécessité de coordination (entre la Finul) et l'armée libanaise pour éviter que ce genre d'incident ne se répète".

Mardi, le porte-parole de la Finul, Andrea Tenenti, avait déclaré qu'une patrouille des Casques bleus a été agressée à l’ouest du village de Ramia (Liban-Sud) et qu'un soldat de la force avait été blessé. Le porte-parole avait affirmé que les Casques bleus "ne se trouvaient pas dans une propriété privée, mais sur une route publique qu'ils empruntent habituellement", assurant qu'ils effectuaient leur devoir "dans le cadre de la résolution 1701 du Conseil de sécurité afin de maintenir la stabilité dans le sud du Liban". "En vertu de la résolution 1701 (qui avait rétabli une cessation des hostilités entre Israël et le Hezbollah après la guerre meurtrière de 2006, ndlr), la Finul jouit d’une totale liberté de mouvement et du droit de patrouille dans sa zone d’opérations", avait rappelé M. Tenenti.

Les agressions contre les Casques bleus sont de plus en plus fréquentes lors du passage de convois de la Finul dans le Sud, une région considérée comme un fief du Hezbollah. Fin décembre, des tensions étaient apparues entre une patrouille de la Finul et des habitants de la localité de Chaqra, dans le caza de Bint Jbeil au Liban-Sud. Cette agression a été déplorée par le ministère libanais des Affaires étrangères, qui avait assuré suivre cette affaire sur laquelle une enquête a été ouverte.

Durant la réunion, la diplomate a indiqué à son hôte que le Conseil de sécurité tiendra, en mars prochain, une séance portant sur le Liban. Le secrétaire général de l'ONU y présentera un rapport sur les développements dans le pays et "les points positifs enregistrés récemment", a-t-elle dit, selon des propos rapportés par le bureau de presse de la présidence.

De son côté, Michel Aoun a évoqué les points chauds de l'actualité libanaise. Il a ainsi réitéré "l'engagement à organiser les élections législatives le 15 mai prochain", soulignant que les préparatifs logistiques se poursuivent et que les crédits nécessaires sont assurés. M. Aoun répondait ainsi implicitement aux spéculations portant sur un éventuel report de la consultation populaire du fait de l'annonce du retrait de la vie politique du leader sunnite Saad Hariri. Lundi, M. Hariri avait également annoncé que ni lui, ni son parti, le courant du Futur, ne participeront aux législatives.

Evoquant le tracé de la frontière maritime entre le Liban et Israël, le chef de l'Etat a de nouveau affirmé que Beyrouth est "prêt à reprendre les négociations, de manière à préserver les droits du Liban et sa souveraineté". Parallèlement, le ministère israélien de l'Energie a annoncé que les pourparlers allaient reprendre la semaine prochaine.

Sur un autre registre, le chef de l'Etat s'est félicité de la reprise des réunions du Conseil des ministres après trois mois de léthargie due aux divergences politiques sur le dossier de l'enquête sur le drame du 4 août 2020 au port de Beyrouth. "Le vote du budget réglementera les finances publiques et aidera (au progrès) des négociations entre le Liban et le Fonds monétaire international" qui ont débuté lundi par visioconférence, a-t-il dit.

Le président s'est également attardé sur les propositions koweïtiennes faites au Liban en fin de semaine dernière pour désamorcer la crise diplomatique qui avait éclaté en octobre dernier avec les pays du Golfe. "Le Liban salue cette initiative qui vise à rétablir la confiance avec les monarchies du Golfe (...)", a affirmé M. Aoun, précisant que le ministre des Affaires étrangères, Abdallah Bou Habib, apportera les réponses libanaises à ces propositions en fin de semaine, lors de la réunion ministérielle arabe qui aura lieu au Koweït".

Dans ses grandes lignes, le document comprend plusieurs points, notamment l'un concernant le respect de la résolution 1559 du Conseil de sécurité de l'Onu, qui exige le désarmement de toutes les milices, notamment du Hezbollah. Autres points figurant dans le document : la nécessité pour l’État libanais de détenir à lui seul le monopole des armes ; le contrôle des frontières et des points de passage, ainsi que le renforcement des mesures de sécurité à l’aéroport de Beyrouth pour empêcher le trafic de drogue vers l’Arabie saoudite. Le Liban est également appelé à interdire toute activité politique menée par des parties hostiles au royaume wahhabite et aux monarchies du Golfe, à l’instar de la conférence organisée il y a quelques semaines à Beyrouth par l’opposition bahreïnie suivie d’une autre, parrainée il y a quelques jours par le Hezbollah, en soutien à l’opposition au régime des Saoud. Également sur la liste : l’exigence que le Hezbollah cesse son ingérence dans le conflit au Yémen et qu’il ne reçoive pas de combattants rebelles houthis.

Le président libanais, Michel Aoun, a annoncé mercredi à la coordinatrice spéciale des Nations unies au Liban, Joanna Wronecka, l'ouverture d'une enquête concernant l'agression dont ont été victimes des soldats de la Finul (Force intérimaire des Nations unies au Liban), mardi au Liban-Sud. Selon des propos rapportés par l'Agence nationale d'Information (Ani, officielle), le chef de...