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Lifestyle - Musique

L’Hyper Weekend Festival de Radio France célèbre Dominique A

Clara Luciani (grande favorite aux Victoires de la musique avec quatre nominations) en version symphonique avec l’Orchestre philharmonique de Radio France, Dominique A chanté par des artistes émergents ou Alex Beaupain revisitant Serge Gainsbourg : Radio France lance l’Hyper Weekend, son festival de musiques actuelles, qui s’ouvrira vendredi et se clôturera dimanche. Les contraintes sanitaires (interdiction des concerts debout) ont conduit à annuler des shows axés électro, comme Vitalic ou Miss Kittin, à la Maison de la radio et de la musique, nouveau nom de la Maison de la radio. Mais l’événement a gardé l’essentiel de sa programmation et son identité : « La nouvelle scène, des nouveaux talents et des premières fois », comme l’explique Didier Varrod, directeur musical des antennes de Radio France. Parmi les rendez-vous, on peut citer Jean-Michel Jarre, qui donnera des concerts et des masterclass, ou encore « Divas 2022, les voix de demain » pour une « prise de parole forte des femmes dans le hip-hop/R’n’B », toujours selon Didier Varrod.

L’année des 30 ans de son premier album, La fossette, Dominique A verra – il sera dans la salle – son œuvre absorbée par les nouveaux talents Aloïse Sauvage, Barbara Pravi, Clara Ysé, Crystal Murray, Noé Preszow, Silly Boy Blue, Terrenoire, Terrier ou encore Tim Dup. « Intemporel », « singularité », « élégance » : Aloïse Sauvage, Noé Preszow et Terrenoire évoquent de la sorte Dominique A et son album fondateur. Dominique A avait déverrouillé la chanson française et poussé à se lancer tant d’auteurs-interprètes (à commencer par Miossec, autre franc-tireur). « La fossette, c’est un choc. Cet album redessine tellement les contours de la chanson française de façon radicale... Au moment de fêter les 30 ans du disque, je me suis demandé comment la jeune génération regarde et écoute Dominique A », raconte Didier Varrod. La Maison de la radio et de la musique a donc convié des talents émergents à s’approprier des titres de l’artiste.

« Dominique A a changé ma vie quand j’avais 16 ans, je connais tout son répertoire sur le bout des doigts », avoue d’emblée le Belge Noé Preszow, repéré en 2021 avec son premier disque À nous. Pour décrire cette figure de son panthéon, il cite pêle-mêle sa « singularité », « son regard sur le monde », « sa droiture ». Les méthodes d’enregistrement « non conventionnelles » de Dominique A, notables dans la production minimaliste de La fossette, ont résonné chez Noé Preszow. « Je bricolais de la musique dans ma chambre depuis l’âge de 13 ans, et je me suis dit : on peut faire des disques comme ça ! » Avant de passer de l’autre côté de la barrière, le Belge fut un spectateur assidu des concerts de Dominique A. « J’attendais à la fin pour le voir, mais je ne suis pas le relou (lourd) qui veut lui parler des heures, assure-t-il. Je lui remettais une lettre ou, quand il arrivait, je le saluais et je m’en allais. »

Aloïse Sauvage, remarquée avec Dévorantes (son premier album en 2020), salue pour sa part un côté « intemporel » et une capacité à toucher « d’autres intimités » à partir d’un « propos personnel ». « Sa façon de déclamer permet de s’accrocher aux mots », souligne la chanteuse, qui est aussi actrice (dans Placés, sorti récemment au cinéma, ou dans les séries Possessions, Stalk ou H24). Écouter du Dominique A ramène Aloïse Sauvage à « la base, l’importance de s’exprimer sans fioritures ».

« Élégance, classe » sont les mots qui viennent à Théo Herrerias, du duo Terrenoire, nommé aux Victoires de la musique dans la catégorie révélation dans le sillage d’un premier album, Les forces contraires (2020). Son frère Raphaël, l’autre moitié du groupe, parle « d’un artiste qui entre dans la vie des gens avec délicatesse, qui nage à côté du courant ». « On a eu la chance de faire la première partie de Dominique A à (la salle) Pleyel », rappelle Raphaël Herrerias, qui avait découvert cet artiste « lors d’une performance entre punk et poète », dans une émission de télé de fin de soirée quand il était gamin. Avant de tomber plus tard « dans ses mots et son écriture ». « On parle beaucoup de déconstruction aujourd’hui, Dominique A l’a toujours fait dans sa carrière. Il n’a jamais cessé de se remettre en question, en avance sur son temps », met en exergue son frère Théo. « Il n’y a pas d’injonction à un chant puissant, à la virilité, il accepte la fragilité dans La fossette », rebondit Raphaël.

Source : AFP

Clara Luciani (grande favorite aux Victoires de la musique avec quatre nominations) en version symphonique avec l’Orchestre philharmonique de Radio France, Dominique A chanté par des artistes émergents ou Alex Beaupain revisitant Serge Gainsbourg : Radio France lance l’Hyper Weekend, son festival de musiques actuelles, qui s’ouvrira vendredi et se clôturera dimanche. Les contraintes...

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