Rechercher
Rechercher

Monde - Crise

L’OTAN invite la Russie à de nouvelles discussions sur l’Ukraine

Moscou réclame auparavant des réponses occidentales à ses revendications ; Blinken attendu à Kiev.

L’OTAN invite la Russie à de nouvelles discussions sur l’Ukraine

Des troupes russes sont arrivées en Biélorussie pour des manœuvres militaires à la frontière est de l’Europe. Photo AFP

Le secrétaire général de l’OTAN Jens Stoltenberg a indiqué hier avoir invité Moscou et les alliés de l’OTAN à de nouvelles discussions sur l’Ukraine, sur fond de craintes d’une invasion de ce pays par la Russie, qui a réclamé de son côté des réponses occidentales à ses revendications avant de nouveaux pourparlers.

« Aujourd’hui, j’ai invité la Russie et tous les alliés de l’OTAN à participer à une série de réunions du Conseil OTAN-Russie dans un avenir proche », a-t-il affirmé lors d’une conférence de presse à Berlin avec le chancelier allemand Olaf Scholz.

Ces discussions auront pour but de « répondre à nos préoccupations, mais aussi d’écouter les préoccupations de la Russie » et « de trouver une voie à suivre pour empêcher toute attaque militaire contre l’Ukraine », a-t-il ajouté.

Une précédente réunion, la semaine dernière, du conseil OTAN-Russie, instance de dialogue et de consultation, s’était soldée par un constat de profondes divergences entre les alliés et Moscou sur la sécurité en Europe. Jens Stoltenberg avait dit que l’OTAN était prête à poursuivre le dialogue. « Nous envoyons un message très clair à la Russie : si elle décide une fois de plus d’utiliser la force contre l’Ukraine, elle devra en payer le prix fort avec des sanctions économiques, financières et politiques », a-t-il averti à Berlin, réitérant « le soutien des alliés de l’OTAN » à l’Ukraine.

Il a rappelé que l’Alliance atlantique avait mis en œuvre « le plus grand renforcement ou la plus grande défense collective depuis une génération, avec une présence accrue de l’OTAN dans la partie orientale de l’alliance », ce dont s’inquiète la Russie.

Lavrov veut des réponses

Le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov a ainsi de nouveau réclamé hier des réponses des Occidentaux aux revendications de Moscou sur le non-élargissement de l’OTAN. Il y voit un préalable à la reprise de négociations sur cette crise géopolitique qui menace de dégénérer en conflit en Ukraine.

Jens Stoltenberg et Olaf Scholz ont tous deux demandé à ce que la Russie entame le retrait de dizaines de milliers de troupes russes déployées à la frontière avec l’Ukraine, une demande rejeté dans la matinée par M. Lavrov qui assuré que ces troupes ne menaçaient personne. « Plus de 100 000 soldats russes, équipements et tanks ont été déployés près de l’Ukraine, sans raison. C’est difficile de ne pas voir cela comme une menace », a répliqué la ministre allemande des Affaires étrangère Annalena Baerbock lors d’une conférence de presse avec son homologue russe.

La Russie qui a déployé des dizaines de milliers de troupes à la frontière ukrainienne dit qu’une désescalade passe par des garanties pour sa sécurité, en particulier l’engagement à ne jamais élargir l’OTAN. Elle réclame aussi que les Américains et leurs alliés renoncent à mener des manœuvres et déploiements militaires en Europe de l’Est, des revendications qualifiées d’inacceptables par les Occidentaux.

Le département d’État a, lui, annoncé la venue mercredi en Ukraine du chef de la diplomatie américaine Antony Blinken. Il doit ensuite se rendre à Berlin pour des discussions avec le Royaume-Uni, la France et l’Allemagne sur le dossier ukrainien. M. Blinken a plaidé en faveur de la « voie diplomatique » pour mettre fin à la crise entre la Russie et l’Ukraine, lors d’un appel avec Sergueï Lavrov, a affirmé le département d’État. « Le secrétaire d’État a répété l’engagement inébranlable des États-Unis envers la souveraineté et l’intégrité territoriale de l’Ukraine, et a souligné que toute discussion sur la sécurité européenne devait inclure les alliés de l’OTAN et les partenaires européens, dont l’Ukraine », a ajouté le porte-parole du département d’État Ned Price.

Manœuvres russo-biélorusses

Ajoutant aux tensions, Moscou a commencé à déployer un nombre indéterminé de soldats en Biélorussie pour des exercices « impromptus » de préparation au combat aux frontières de l’UE et de l’Ukraine. La Biélorussie est voisine de l’Ukraine ainsi que de la Pologne, la Lituanie et la Lettonie, des membres de l’OTAN et adversaires de la Russie. Le vice-ministre russe de la Défense Alexandre Fomine a signifié aux attachés militaires étrangers en poste à Moscou que ces manœuvres étaient destinées à « repousser une agression extérieure ».

La Turquie, membre de l’OTAN qui fournit des drones à l’Ukraine au grand dam de Moscou, a également mis en garde la Russie, le président Recep Tayyip Erdogan affirmant qu’il aborderait le sujet avec Vladimir Poutine. « Je ne vois pas l’invasion de l’Ukraine par la Russie comme une option réaliste parce que ce n’est pas un pays ordinaire. L’Ukraine est un pays puissant », a assuré M. Erdogan.

En réponse à une révolution pro-occidentale en Ukraine, Moscou a déjà annexé en 2014 la péninsule ukrainienne de Crimée et est largement considéré comme le parrain militaire de séparatistes prorusses dans l’Est de l’Ukraine, théâtre d’une guerre depuis près de huit ans.

Source : AFP

Le secrétaire général de l’OTAN Jens Stoltenberg a indiqué hier avoir invité Moscou et les alliés de l’OTAN à de nouvelles discussions sur l’Ukraine, sur fond de craintes d’une invasion de ce pays par la Russie, qui a réclamé de son côté des réponses occidentales à ses revendications avant de nouveaux pourparlers.« Aujourd’hui, j’ai invité la Russie et tous les...

commentaires (0)

Commentaires (0)

Retour en haut