La plupart des écoles publiques n'ont pas rouvert leurs portes après les vacances

La majorité des écoles publiques libanaises n'ont pas ouvert leurs portes lundi après les vacances de fin d'année, a déclaré à L'Orient-Le Jour Manal Hdaife, membre du comité des enseignants des écoles primaires publiques. Les enseignants et les écoles se sont conformés "à la décision prise samedi par le comité des enseignants contractuels des écoles primaires et secondaires publiques de boycotter la reprise du travail jusqu'à ce que le ministère de l'Education réponde à leurs revendications professionnelles."

Manal Hdaife a confié à notre publication que le comité se réunira à nouveau vers la fin de la semaine, "mais il semble que la décision s'orientera surtout vers une absence de reprise la semaine prochaine également, jusqu'à ce que le ministère tienne ses promesses et aboutisse à des résultats définitifs." Selon l'Agence nationale d'information (Ani, officielle), le comité des enseignants a estimé que le ministère de l'Education et le cabinet du Premier ministre Nagib Mikati ont manqué à leurs obligations, et qu'ils sont "déconnectés de la réalité." Dans un communiqué, les enseignants ont souligné qu'engager un débat avec les autorités pour remédier à la situation est inutile puisque "tout le monde comprend que le problème est un manque de financement" de l'Etat.  Le comité a enfin assuré qu'"il n'y aura pas de retour à l'école avant que les enseignants contractuels ne reçoivent l'argent qui leur est dû en dollars" au vu de la dépréciation de la livre libanaise face au dollar sur le marché parallèle. La monnaie nationale avait frôlé, mardi dernier, la barre des 34.000 contre le billet vert avant de remonter ces derniers jours aux alentours de 25 000, alors que son taux officiel demeure amarré à 1507,5 livres. 

Alors que le ministère de l'Education avait fixé la reprise des cours au 10 janvier dernier, la plupart des écoles publiques n'ont pas rouvert après les vacances de fin d'année.