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Dernières Infos - Crise au Liban

Les évêques maronites appellent le gouvernement à "recommencer à prendre toutes ses responsabilités"


Les évêques maronites appellent le gouvernement à

Réunion, présidée par le patriarche maronite Béchara Raï, des évêques maronites, à Bkerké. Photo ANI

Les évêques maronites ont appelé, mercredi, le Conseil des ministres, qui ne s'est pas réuni depuis mi-octobre, à "recommencer à prendre toutes ses responsabilités" et se réunir afin de se pencher notamment sur l'accord avec le Fonds monétaire international (FMI). 

Dans un communiqué publié à l'issue de leur réunion mensuelle à Bkerké, les évêques ont salué l'avancée de négociations avec le FMI, qui devraient "s'approfondir" dans le courant du mois, avait annoncé le vice-Premier ministre Saadé Chami. Ils ont appelé le cabinet de Nagib Mikati à "se dépêcher de parvenir à un accord" à ce sujet, accord attendu, selon eux, autant par les Libanais que par les "pays amis" qui se sont dits, au cours des dernières années, prêts à aider le Liban si des réformes sont lancées. "Le Conseil des ministres doit se pencher sur cet accord loin des complexités qui empêchent qu'il se réunisse et recommencer à assurer toutes ses responsabilités", ont ajouté les dignitaires religieux. 

Aucun Conseil des ministres n'a été convoqué depuis le 12 octobre, les ministres du tandem chiite (Amal-Hezbollah) ayant annoncé qu'ils boycotteraient toute réunion du gouvernement au cours de laquelle ne serait pas évoqué le dessaisissement du juge Tarek Bitar, chargé de l'instruction sur les explosions du 4 août 2020 au port de Beyrouth. Plus tôt dans la journée, le président du Conseil a annoncé qu'il convoquerait son équipe sous peu, lorsqu'il aurait reçu "d'ici deux jours" le projet de budget pour l'exercice 2022. 

Les évêques maronites ont appelé, par ailleurs, l'exécutif et le législatif à assurer la tenue des élections parlementaires de mai et la présidentielle en octobre "de manière sérieuse, dans un esprit démocratique", estimant qu'il s'agissait d'une des "priorités" actuelles. 

Le scrutin législatif doit se tenir le 15 mai prochain au Liban, et la semaine d'avant pour les Libanais émigrés. Le nouveau Parlement sera ensuite appelé à élire, en octobre, le nouveau chef de l'Etat. Les législatives sont perçues par nombre de Libanais comme un premier tremplin vers le changement auquel ils aspirent. Une importante tranche de la population libanaise accuse, en effet, les dirigeants de corruption et d'incompétence, les responsables n'ayant toujours pas réussi à freiner l'effondrement socio-économique et financier du pays.

Les évêques maronites ont appelé, mercredi, le Conseil des ministres, qui ne s'est pas réuni depuis mi-octobre, à "recommencer à prendre toutes ses responsabilités" et se réunir afin de se pencher notamment sur l'accord avec le Fonds monétaire international (FMI). Dans un communiqué publié à l'issue de leur réunion mensuelle à Bkerké, les évêques ont salué l'avancée de...