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Économie - Compagnie aérienne

Hout reste à la tête de la MEA

Hout reste à la tête de la MEA

Mohammad el-Hout en 2017. Photo tirée du compte Twitter de la Middle East Airlines (MEA)

L’actuel président du conseil d’administration de la Middle East Airlines (MEA), Mohammad el-Hout, a été réélu hier au même poste par l’assemblée générale ordinaire des actionnaires du transporteur aérien national pour un mandat de trois ans. Idem pour les membres du conseil d’administration qui sont Marwan Salha, Michel Tuéni, Sami Matta et Fouad Fawaz.

Selon le communiqué de la compagnie aérienne nationale, détenue principalement (à hauteur de 99 %) par la Banque du Liban via la banque Intra (Intra Investment Company), des représentants de la banque centrale étaient présent à la réunion ainsi que ceux de deux sociétés d’audit, Deloitte (membre de Deloitte & Touche) et Ernst & Young (E&Y), et d’autres actionnaires. Ces personnes réunies ont pour l’occasion approuvé les bilans financiers de la compagnie de 2011 à 2020, ce qui n’avait pas pu être fait durant ces années, toutes les personnes mentionnées n’ayant pas pu se réunir pendant toute cette période.

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Selon les résultats communiqués, les profits cumulés lors de ces 10 années ont atteint 702,7 millions de dollars. En revanche, le communiqué indique que le conseil a décidé de ne pas distribuer de dividendes pour les exercices de 2019 (profits de 87,85 millions de dollars) et 2020 (pertes de 45,05 millions de dollars). Concernant les huit années précédentes, le conseil a approuvé la distribution de 440 millions de dollars à leurs actionnaires, soit 55 millions de dollars par an. Les pertes de 2020 s’expliquent par la fermeture de l’Aéroport international de Beyrouth entre fin mars 2020 et début juillet de la même année, en raison de la pandémie de Covid-19. Celle-ci a en effet poussé de nombreux pays à fermer leurs frontières, portant un coup à l’activité de la majorité des compagnies aériennes. Selon l’Association internationale du transport aérien (IATA), les revenus de tout le secteur ont baissé de 69 % en glissement annuel et les pertes totales ont atteint 126,4 milliards de dollars. Au Liban, selon les chiffres de l’AIB, le nombre de passagers a diminué de 71 % cette année-là, en raison du mouvement de contestation entamé en octobre 2019 et visant la classe politique jugée corrompue.Mohammad el-Hout occupe depuis 1998 la fonction de président du conseil d’administration du transporteur national, une responsabilité qu’il a toujours exercée depuis. Il était précédemment responsable des actifs immobiliers et financiers de la BDL. À l’époque, sa nomination était controversée, vu son manque d’expérience dans le domaine alors que la compagnie était en sureffectif et affichait un déficit de 87 millions de dollars. Après le licenciement d’un millier d’employés et la révision des contrats des pilotes, MEA a renoué avec les bénéfices en 2003, dégageant 22 millions de dollars de profits.

L’actuel président du conseil d’administration de la Middle East Airlines (MEA), Mohammad el-Hout, a été réélu hier au même poste par l’assemblée générale ordinaire des actionnaires du transporteur aérien national pour un mandat de trois ans. Idem pour les membres du conseil d’administration qui sont Marwan Salha, Michel Tuéni, Sami Matta et Fouad Fawaz. Selon le communiqué de...

commentaires (4)

Une assemblée qui ne se réunit pas depuis 10ans montre à quel point la gouvernance est déficiente. Par ailleurs l'assemblée nomme les administrateurs qui eux élisent leur Président et l'assemblée ne nomme pas le président mais il est vrai que rien ne tourne rond dans ce pays.

Farhat Raymond

12 h 47, le 05 janvier 2022

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Commentaires (4)

  • Une assemblée qui ne se réunit pas depuis 10ans montre à quel point la gouvernance est déficiente. Par ailleurs l'assemblée nomme les administrateurs qui eux élisent leur Président et l'assemblée ne nomme pas le président mais il est vrai que rien ne tourne rond dans ce pays.

    Farhat Raymond

    12 h 47, le 05 janvier 2022

  • Voilà un moyen pour rembourser une partie de la dette et rendre l’argent aux déposants : que l’Etat vende la MEA, un pays aussi pauvre que le Liban n’a pas besoin de posséder une compagnie aérienne nationale.

    Lecteur excédé par la censure

    10 h 53, le 05 janvier 2022

  • Detenue a 99% par la banque centrale? Donc c'est la banque centrale qui a empoché 99% des dividendes? Ces dividendes sont bloquées au Liban ou a l'exterieur? Si vous voulez faire une article economique, c'est superbe. Mais il faut etre plus pointus!!

    Tina Zaidan

    10 h 09, le 05 janvier 2022

  • Mais quelle mafia absolue celle-là !

    Chucri Abboud

    00 h 24, le 05 janvier 2022

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