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Politique - Crise au Liban

Berry : Si les législatives n'ont pas lieu, cela aura des conséquences catastrophiques

Le président de la Chambre souligne "l'extrême importance que Saad Hariri et le courant du Futur participent à cette échéance".

Berry : Si les législatives n'ont pas lieu, cela aura des conséquences catastrophiques

Le chef du Parlement, Nabih Berry. Photo d'archives AFP

Le président du Parlement, Nabih Berry, a mis en garde lundi contre une "non-organisation" des législatives, fixées au 15 mai 2022, estimant que cela aurait "des conséquences catastrophiques sur le Liban", alors que des informations de presse faisaient dernièrement état d'une volonté des aounistes et du Hezbollah de torpiller les élections. Le Courant patriotique libre (CPL), dirigé par Gebran Bassil, a toutefois démenti ces accusations, au moment où le bras de fer qui l'oppose au camp berryiste se durcit.

Dans un discours prononcé la veille, le député Bassil avait en effet estimé, entre autres piques adressées au mouvement Amal, que l'alliance du tandem chiite impactait l'accord de Mar Mikhaël, conclu en 2006 entre son parti et le Hezbollah et souligné la nécessité que cette entente soit "améliorée". Réagissant à ces propos virulents, le bras droit de M. Berry, le député Ali Hassan Khalil, a affirmé lundi que l'alliance entre le Hezbollah et Amal restait solide et ne serait pas impactée par les accusations de M. Bassil.

Le président de la Chambre a par ailleurs souligné "l'extrême importance" que l'ancien Premier ministre Saad Hariri et sa formation, le courant du Futur, "participent à cette échéance", alors que le leader sunnite pourrait envisager de boycotter les législatives, une décision liée notamment à sa baisse de popularité, ses problèmes financiers et l’absence de soutien des pays du Golfe. 

Des législatives "dans les délais prévus"

Lors d'un entretien avec des journalistes du site arabophone "Grand Liban", M. Berry a insisté sur "la nécessité d'organiser les législatives dans les délais prévus". Il a également estimé que si le scrutin n'a pas lieu, cela "aura des conséquences catastrophiques sur le Liban". 

Les législatives sont perçues par nombre de Libanais comme un premier tremplin vers le changement auquel ils aspirent. Une importante tranche de la population libanaise accuse, en effet, les dirigeants de corruption et d'incompétence, les responsables n'ayant toujours pas réussi à freiner l'effondrement socio-économique et financier du pays.

C'est dans ce contexte que, réagissant à des informations de presse qui faisaient état d'une volonté du camp aouniste de torpiller les législatives qui serait appuyée le Hezbollah, son allié, le CPL a démenti lundi toute volonté de prolonger le mandat du Parlement actuel, estimant que cela constituerait "une dangereuse violation constitutionnelle". Le parti aouniste a également assuré qu'"aucune prise de contact n'a eu lieu entre le chef du CPL, Gebran Bassil, et Wafic Safa, le responsable du comité de coordination du Hezbollah concernant le torpillage des élections".

Participation de Hariri aux législatives
Dans son entretien, M. Berry a également souligné "l'extrême importance que Saad Hariri et le courant du Futur participent à cette échéance étant donné leur position représentative" d'une frange du peuple, et principalement de la communauté sunnite, estimant que "tout boycott des élections de leur part aurait des répercussions sur la répartition des forces au sein du prochain Parlement". 

L'ex-Premier ministre Hariri, qui réside aux Émirats arabes unis depuis son échec à former un gouvernement, entretient le flou sur sa candidature aux législatives. Des sources concordantes affirmaient dernièrement que M. Hariri souhaite que le Courant du Futur qu'il dirige ne présente aucune liste aux législatives et que les candidats qui désirent briguer un mandat le fassent à titre individuel, ce que sa tante Bahia Hariri refuse catégoriquement. Des cadres du parti ont toutefois tempéré ces informations, soulignant que le leader sunnite n’a pas encore tranché. Entre-temps, le paysage politique sunnite semble éparpillé entre plusieurs personnalités réparties dans les grandes villes.

Interrogé au sujet de l'appel au dialogue lancé par le chef de l'Etat, Michel Aoun, le chef du Législatif a affirmé qu'il est impossible de boycotter un dialogue auquel il est invité", estimant toutefois que les "résultats que peut avoir ce dialogue sont le plus important". 

Dans un discours prononcé fin décembre, le président Aoun avait plaidé en faveur d'un dialogue "national urgent", notamment autour de la stratégie de défense, c'est-à-dire les armes du Hezbollah et la manière de les intégrer à l'Etat, le parti pro-iranien étant le seul à avoir conservé ses armes après la fin de la guerre civile en 1990. Le chef de l'Etat avait également appelé à un dialogue autour d'une "décentralisation administrative et financière élargie (...) et un plan de relance financière et économique, comprenant les réformes nécessaires et une juste répartition des pertes".

Session extraordinaire du Parlement
Par ailleurs, l'agence Markazia rapporte que cinq députés, qu'elle ne nomme pas, des groupes parlementaires du Futur, de l'ex-Premier ministre Saad Hariri, et du mouvement Amal ont signé une pétition pour réclamer l'ouverture d'une session extraordinaire du Parlement, alors que la session ordinaire a pris fin le 31 décembre et qu'une nouvelle session doit s'ouvrir le 21 mars. L'enjeu de l'ouverture d'une session extraordinaire est lié aux poursuites lancées contre des députés en exercice par le juge d'instruction près la cour de Justice, Tarek Bitar, dans le cadre de l'enquête sur l'explosion du port de Beyrouth, et la publication de mandats d'arrêt à leur encontre. Selon la Constitution, ces mandats ne peuvent être exécutés par les forces de sécurité que lorsque le Parlement n'est pas en session. Le député Ali Hassan Khalil, membre d'Amal et bras droit de Nabih Berry, fait actuellement l'objet d'un tel mandat. 

Une session parlementaire extraordinaire peut être ouverte par la signature d'un décret par le président de la République et le Premier ministre, ou via la présentation d'une pétition signée par la majorité absolue des députés, à savoir la moitié plus un de la Chambre, dont 65 élus. Une telle pétition oblige alors le chef de l'Etat à prendre l'initiative de l'ouverture d'une telle session. 

Le président du Parlement, Nabih Berry, a mis en garde lundi contre une "non-organisation" des législatives, fixées au 15 mai 2022, estimant que cela aurait "des conséquences catastrophiques sur le Liban", alors que des informations de presse faisaient dernièrement état d'une volonté des aounistes et du Hezbollah de torpiller les élections. Le Courant patriotique libre (CPL), dirigé par...

commentaires (4)

Le titre de l'article suffit! Berry ne mérite même pas le temps de lecture. De même d'ailleurs pour les autres gigolos de politiciens...

Wlek Sanferlou

22 h 27, le 04 janvier 2022

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Commentaires (4)

  • Le titre de l'article suffit! Berry ne mérite même pas le temps de lecture. De même d'ailleurs pour les autres gigolos de politiciens...

    Wlek Sanferlou

    22 h 27, le 04 janvier 2022

  • RENDEZ TANDEM CHIITE VOS ARMES. DISSOLVEZ VOS MILICES AINSI QUE VOTRE ALLIE LE PARTI SYRIEN PUIS PARLEZ DE LEGISLATIVES LIBRES ET DEMOCRATIQUES SOUS L,EGIDE ET LA SUPERVISION DES NATIONS UNIES ET DES OCCIDENTAUX.

    LA LIBRE EXPRESSION

    09 h 50, le 04 janvier 2022

  • The majority of the Lebanese people including majority of Christians refuse to allow Mr. Berry to return for another term as speaker of Parliament. Being the longest serving politician at the helm of Parliament for 30 years, he has witnessed and participated in the socioeconomic and financial collapse of the country. He has abused his power, and refused to allow voting on major draft legislations that he dislikes such as independence of the judiciary, electronic voting by members of Parliament, digital government, abolishing bank secrecy for politically connected individuals, transparency and fight against corruption. Under his watch, these texts have languish in Parliament drawers. His Party has participated in every government and he has allowed time and again the unconstitutional practice of government spending without a budget while refusing to hold governments accountable. He has also blocked the projects of gas exploration from moving forward for over 10 years so as not to stand in the American crosshairs and avoid international sanctions for corruption. Lastly, he has been blocking the work of the Mikati government while the country is facing an existential crisis. His right-hand man Mr. Ali Hassan Khalil has been sanctioned for corruption and is the subject of an arrest warrant by judge Bitar. Not to mention that he's already 85 years old and should retire. It is time to punish Mr. Berry for his chronic malfeasance and mismanagement, and fire him once and for all.

    Mireille Kang

    07 h 25, le 04 janvier 2022

  • DISSOLVEZ VOS MILICES ET RENDEZ VOS ARMES A L,ARMEE POUR QU,IL N,Y AIT PAS INTIMIDATIONS ET MENACES VOIRE MEME ASSASSINATS CONTRE DES CITOYENS DE VOTRE COMMUNAUTE ET DES AUTRES... ET PUIS PARLEZ DE LEGISLATIVES LIBRES ET DEMOCRATIQUES. NON SEULEMENT HARIRI ET SON FUTUR MAIS TOUS LES LEADERS ET LEURS PARTIS NE DEVRAIENT PAS PARTICIPER A DES ELECTIONS SOUS L,INTIMIDATION DES ARMES. C,EST UNE MASCARADE ET NON DES ELECTIONS.

    LA LIBRE EXPRESSION

    19 h 44, le 03 janvier 2022

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