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Politique - Crise au Liban

Pour 2022, Hariri souhaite la tenue des élections dans les délais

Le Premier ministre Nagib Mikati plaide pour l'union des efforts de toutes les composantes politiques afin de redresser le pays.

Pour 2022, Hariri souhaite la tenue des élections dans les délais

L'ex-Premier ministre libanais, Saad Hariri. Photo d’archives/Éric Feferberg/AFP

Dans un Liban éprouvé par deux ans de crise inédite, l'ex-Premier ministre Saad Hariri, qui réside aux Émirats arabes unis depuis plusieurs mois et entretient le flou sur sa candidature aux législatives du printemps 2022, a souhaité vendredi, pour la nouvelle année, que les échéances électorales se tiennent dans les délais prévus par la loi, alors qu'une élection présidentielle doit également avoir lieu en octobre prochain.

"Nous laissons derrière nous une année extrêmement difficile qui a connu des crises sur tous les plans de la vie des Libanais. Je demande à Dieu que la situation change avec la nouvelle année et qu'il soit mis un terme à l'effondrement, que la stabilité revienne et que les échéances constitutionnelles aient lieu aux dates prévues", a écrit le leader sunnite sur son compte Twitter.

L'édito de Issa GORAIEB

Les perles rosses

Des sources concordantes affirmaient que M. Hariri souhaite que le Courant du Futur qu'il dirige ne présente aucune liste aux législatives et que les candidats qui désirent briguer un mandat le fassent à titre individuel, ce que sa tante Bahia Hariri refuse catégoriquement. Si des cadres du parti ont tempéré ces informations, soulignant que le leader sunnite n’a pas encore tranché, la tâche risque d’être ardue pour l'ancien Premier ministre, et le paysage politique sunnite semble pour le moment éparpillé entre plusieurs personnalités réparties dans les grandes villes.

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Les législatives, fixées au 15 mai 2022, sont perçues par nombre de Libanais comme un premier tremplin vers le changement auquel ils aspirent. Une importante tranche de la population libanaise accuse, en effet, les dirigeants de corruption et d'incompétence, les responsables n'ayant toujours pas réussi à freiner l'effondrement socio-économique et financier du pays.

Les espoirs de Mikati

Pour sa part, le Premier ministre Nagib Mikati, dont le gouvernement ne s'est plus réuni depuis octobre en raison d'une grave crise politique interne, s'est contenté de plaider pour l'union des efforts de toutes les composantes politiques afin de redresser le pays. "Avec l'espoir et la foi, nous accueillons une nouvelle année que nous souhaitons pleine de santé et de bonheur à tous les Libanais. Nous avons grand espoir que toutes les volontés s'uniront pour coopérer dans le cadre du chantier de redressement du Liban (...). Si Dieu le veut, les difficultés disparaîtront, notre nation guérira, et les Libanais retrouveront leur vie normale. Bonne année", a écrit M. Mikati sur Twitter.

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Dans ce contexte, le mufti jaafarite Ahmad Kabalan, proche du Hezbollah, a estimé que "la clé de la grande solution politique réside en une entente nationale élargie entre le président de la République, Michel Aoun, le président du Parlement, Nabih Berry, et le Premier ministre Nagib Mikati". "Sans cela, le blocage politique aura raison du pays", a prévenu le dignitaire chiite.

Le Liban de Joumblatt

De son côté, le leader druze Walid Joumblatt a écrit deux tweets dans lesquels il décrit sa vision du Liban, en opposition à celle du camp opposé qu'il ne nomme toutefois pas.

"Notre Liban est celui de la pensée, de l'Histoire, de l'Amour et des défis. Leur Liban est celui de la sécurité, des complots, des mensonges, de l'ignorance, des tunnels, des mines et de l'obscurité", écrit le chef du Parti socialiste progressiste (PSP), dans ce qui semble être une allusion au camp du Hezbollah et ses alliés.

Dans un Liban en grave crise socio-économique et politique depuis 2019, le parti de Walid Joumblatt a vécu une année plutôt calme. Si le PSP se positionne généralement de plus en plus dans l’opposition au Hezbollah et au président de la République, il n’a cessé d’appeler durant l’année écoulée au compromis politique, évitant toujours de prendre des chemins sans retour.

Dans un Liban éprouvé par deux ans de crise inédite, l'ex-Premier ministre Saad Hariri, qui réside aux Émirats arabes unis depuis plusieurs mois et entretient le flou sur sa candidature aux législatives du printemps 2022, a souhaité vendredi, pour la nouvelle année, que les échéances électorales se tiennent dans les délais prévus par la loi, alors qu'une élection présidentielle...

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Liban: Pays bizarre ou les religieux ont le rang de sciences po.

PROFIL BAS

09 h 01, le 01 janvier 2022

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  • Liban: Pays bizarre ou les religieux ont le rang de sciences po.

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    09 h 01, le 01 janvier 2022

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