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Société - Covid-19 au Liban

Abiad : Malgré la transmission locale d'Omicron, aucun confinement général envisagé pour le moment

Le contrôle des mesures sanitaires va toutefois être renforcé. 


Abiad : Malgré la transmission locale d'Omicron, aucun confinement général envisagé pour le moment

Les ministres libanais de la Santé, Firas Abiad (g.), et de l'Intérieur, Bassam Maoulaoui, lors d'une conférence de presse au Grand Sérail, le 29 décembre 2021. Photo Dalati et Nohra

Le ministre de la Santé, Firas Abiad, a affirmé mercredi que le variant Omicron du coronavirus, qui se transmet plus rapidement que ses prédécesseurs, était désormais dans une phase de "propagation" au Liban, mais qu'aucun confinement n'était jusqu'à présent à l'ordre du jour, appelant les citoyens à la prudence pour limiter les risques de contagion. De son côté, le ministre de l'Intérieur, Bassam Maoulaoui, a souligné que l'application des mesures de prévention serait désormais contrôlée de manière "beaucoup plus stricte". MM. Abiad et Maoulaoui ont fait ces déclarations lors d'une conférence de presse conjointe à l'issue d'une réunion de la Commission nationale de suivi de la pandémie au Grand Sérail, alors que de plus en plus de cas de Covid-19 sont enregistrés ces dernières semaines.

Prenant la parole, le ministre de la Santé a fait état de 3.150 cas déclarés au cours des dernières 24h, sur la base de 26.000 tests de dépistage, un chiffre en nette hausse par rapport aux derniers jours. Aussi, selon le bilan quotidien publié mercredi par le ministère de la Santé, le Liban a enregistré 15 nouveaux décès, au cours des dernières 24 heures. "Il est clair que le variant Omicron est désormais dans une phase de transmission locale", a déclaré M. Abiad par opposition à des cas uniquement importés et repérés à l'entrée sur le territoire. Cette propagation est "aggravée par la multiplication des contacts sociaux" de ces derniers jours, en pleine période de fêtes, a déploré M. Abiad. Il a ajouté que, malgré cette rapidité des contaminations, aucune décision n'avait jusqu'à présent été prise de confiner la population, bien que ce sujet ait été évoqué pendant la réunion de la commission. "La préoccupation sanitaire reste essentielle, mais elle doit être prise en considération en parallèle avec les préoccupations économique et éducative", a-t-il souligné. Il a dans ce cadre déclaré, comme il l'avait déjà fait il y a deux semaines, que "c'est la pandémie qui décidera de la possibilité d'un confinement et des futures mesures à prendre", appelant les citoyens à la prudence et à se faire vacciner. 

Application stricte des mesures
De son côté, M. Maoulaoui a déclaré qu'un confinement risquant d'avoir un impact économique sur le pays, le gouvernement comptait plutôt sur la "conscientisation des citoyens" pour freiner la propagation du virus. Il a en outre annoncé que, dès aujourd'hui, toutes les unités des Forces de sécurité intérieure seraient chargées de faire appliquer les mesures sanitaires actuellement en vigueur, à savoir un couvre-feu et des restrictions d'accès au secteur touristique pour les personnes non-vaccinées ou ne disposant pas d'un test PCR négatif datant de moins de 48 heures. "Jusqu'à présent, seule la police touristique était chargée de faire appliquer ces mesures, mais à partir d'aujourd'hui, je vais donner mes directives aux FSI" pour qu'elles assurent les contrôles nécessaires, a assuré le ministre de l'Intérieur. "Nous allons être très stricts dans l'application des mesures qui ont été prises jusqu'à présent", a-t-il lancé, rappelant que les contraventions et pénalités en cas de non-respect des mesures sanitaires avaient été renforcées par le Parlement lors de sa dernière séance législative.
Dans une circulaire publiée lors de la conférence de presse, M.Maoulaoui charge les FSI de contrôler le respect des mesures et d'"évacuer et fermer pendant 24h" tous les établissements qui ne les respectent pas. 

En plus du contrôle des certificats de vaccination ou résultats des tests des clients, la police devra vérifier, notamment lors du réveillon de la Saint-Sylvestre, que les salles de restaurants et de fêtes ne sont pas remplies à plus de 50% de leur capacité et que le personnel est vacciné ou négatif au virus. En outre, depuis mardi, les FSI rendent public le nombre de contraventions dressées dans le cadre du suivi de l'application de ces mesures. Plus de 320 personnes ont ainsi été verbalisées mardi soir pour violation du couvre-feu, 72 établissements ont dû payer une contravention et cinq ont été mises sous scellés.

Vaccination obligatoire
A ces mesures déjà appliquées viendra s'ajouter, à partir du 10 janvier 2022, la vaccination complète avec deux doses qui sera désormais rendue obligatoire pour les personnes travaillant dans différents secteurs, à savoir : le secteur de la santé ; le secteur des médias ; le secteur éducatif ; le secteur touristique ; le secteur des transports publics ; le secteur public ; l'armée et les forces de sécurité. Si elles ne sont pas complètement immunisées, les personnes travaillant dans ces différents domaines seront obligées, à compter du 10 janvier, d'effectuer à leurs frais un test PCR deux fois par semaine, dans l’un des laboratoires agréés par le ministère de la Santé. Dans une circulaire, le ministre de l'Education Abbas Halabi a de son côté rappelé cette mesure au secteur éducatif, appelant tous les enseignants et personnel administratif dans les écoles du pays à se faire vacciner avant cette date ou à se soumettre deux fois par semaine à un test PCR à leurs frais. 

Le bilan du ministère de la Santé publié mercredi indique dans ce cadre que 43,3% des personnes éligibles, âgées donc de plus de 12 ans, ont reçu une première dose de vaccin anti-Covid et 35,6 % ont été complètement immunisés avec les produits Pfizer, AstraZeneca, Spoutnik-V ou Sinopharm. L'administration d'une 3e dose de vaccin a également débuté en octobre dernier, afin de stimuler l'immunité des personnes à risque, dont 14,8% ont déjà reçu leur dose de rappel.

Le ministre de la Santé, Firas Abiad, a affirmé mercredi que le variant Omicron du coronavirus, qui se transmet plus rapidement que ses prédécesseurs, était désormais dans une phase de "propagation" au Liban, mais qu'aucun confinement n'était jusqu'à présent à l'ordre du jour, appelant les citoyens à la prudence pour limiter les risques de contagion. De son côté, le...

commentaires (1)

"… des restrictions d'accès au secteur touristique pour les personnes non-vaccinées ou ne disposant pas d'un test PCR négatif datant de moins de 48 heures …" - euh, qu’en est-il des personnes vaccinées qui ont un PCR positif?

Gros Gnon

19 h 00, le 29 décembre 2021

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Commentaires (1)

  • "… des restrictions d'accès au secteur touristique pour les personnes non-vaccinées ou ne disposant pas d'un test PCR négatif datant de moins de 48 heures …" - euh, qu’en est-il des personnes vaccinées qui ont un PCR positif?

    Gros Gnon

    19 h 00, le 29 décembre 2021

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