Le juge Tarek Bitar, chargé de l'enquête sur l'explosion au port de Beyrouth en août 2020 a été contraint jeudi de suspendre une nouvelle fois ses investigations à la suite d'un énième recours déposé par d'anciens ministres, a indiqué une source judiciaire à l'AFP.
Il s'agit de la quatrième suspension depuis que le juge Bitar a été choisi pour mener l'enquête en février. Cette décision intervient seulement deux semaines après la reprise de l'enquête.
Jeudi, "le juge Bitar a été informé d'un recours présenté par les anciens ministres Ali Hassan Khalil et Ghazi Zeaiter. Il a donc été contraint à suspendre l'enquête", a précisé la source judiciaire. Les politiciens mis en cause ont déposé 18 plaintes au total contre le juge Bitar pour entraver l'enquête, le forçant à suspendre ses investigations à plusieurs reprises.
Le magistrat est soumis à d'intenses pressions, notamment de la part du puissant Hezbollah pro-iranien qui l'accuse de politiser l'enquête sur cette gigantesque explosion qui a fait plus de 215 morts et près de 6.500 blessés. Le mouvement chiite exige son remplacement. L'affaire paralyse le gouvernement, qui ne s'est plus réuni depuis le 12 octobre en raison des exigences des ministres du Hezbollah.
Les responsables politiques de tous bords refusent d'être interrogés par le juge, même si les autorités ont imputé le drame, qui a détruit des quartiers entiers de Beyrouth, au stockage sans mesures de précaution d'énormes quantités de nitrate d'ammonium. Certains craignent que le magistrat ne connaisse le même sort que son prédécesseur, Fadi Sawan, écarté en février après l'inculpation de hauts responsables. Pointées du doigt pour négligence criminelle, les autorités sont accusées par les familles des victimes et des ONG de torpiller l'enquête pour éviter des inculpations.
Ils continueront à user et abuser des recours jusqu’à leur mort ou la mort du juge tant que personne ne s’opposera à cette mascarade pour y mettre fin et leur signifier que plus de recours possible parce que là ça devient risible. Les magistrats qui n’ont rien dans leur slip continuent de participer à ce jeu de dupes de peur de perdre leur job ou pire encore leur vie. De combien de recours dispose un citoyen lambda? Pour y mettre fin, une seule solution, convoquer le barbu lui même pour lui montrer qu’on n’a pas peur de lui et que personne n’est au dessus de la loi. Mais pour cela il faut que le juge interpelle aussi le grand allié de toujours du barbu, Aoun, pour l’entendre sur ce qui s’est passé puisqu’il avait répété à plusieurs reprises qu’il se mettait à la disposition de la justice. L’haa El kizzéb à la bébe El dar. Il faut arriver à coincer tous ces malotrus avant qu’il n’aient raison de la justice et du pays juste parce qu’ils sont les seuls à être armés.
10 h 16, le 24 décembre 2021