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Dernières Infos - Tensions

"Nous détruirons l'infrastructure du Hezbollah au Liban s'il tire sur Israël", affirme son ambassadeur à l'ONU

Des miliciens du Hezbollah arborant des drapeaux du parti chiite, le 25 mai 2021 à Kfar Kila, près de la frontière libano-israélienne. Photo REUTERS/Aziz Taher

L'ambassadeur d'Israël à l'ONU Gilad Erdan a prévenu jeudi que l’État hébreu détruirait l'infrastructure du Hezbollah au Liban si le parti chiite, bête noire d'Israël, ouvrait le feu contre "les citoyens israéliens". Une rhétorique qui semble plus nuancées que les menaces israéliennes habituelles contre le Liban et ses infrastructures en tant que pays.

Au cours d'une tournée organisée jeudi côté israélien de la frontière avec le Liban pour 12 ambassadeurs à l'ONU afin de leur montrer "un tunnel du Hezbollah", Gilad Erdan a fait savoir qu'il attendait des Nations unies et de la communauté internationale qu'elles "tiennent pour responsable le gouvernement libanais pour ce qu'il arriverait en cas d'un nouveau conflit à la frontière Nord".

"Les ambassadeurs doivent comprendre que les Forces de défense israéliennes n'auront d'autre choix que de détruire toute l’infrastructure du Hezbollah au Liban si celui-ci ouvrait le feu contre les citoyens israéliens", a affirmé l'ambassadeur, cité par le Times of Israel.

La délégation conduite par Gilad Erdan était composée des ambassadeurs d'Albanie, d'Argentine, de Bulgarie, de Croatie, d’Équateur, de Hongrie, de Nauru, de Palaos, de Corée du Sud, de Samoa, d'Uruguay et de Zambie.

Selon le diplomate, cette visite a pour but de "monter aux ambassadeurs le plan meurtrier et extrémiste de l'organisation terroriste du Hezbollah, qui cherche à tuer ou enlever un maximum de citoyens israéliens". "Le Hezbollah planifie cela depuis des années, mais l'armée israélienne l'en a empêché", a-t-il ajouté.

Le Hezbollah pro-iranien est la seule milice à avoir conservé ses armes, au nom de la résistance contre Israël, après l'accord de Taëf qui a mis fin à la guerre au Liban en 1990. Plusieurs tunnels du Hezbollah qui traversaient la frontière entre le Liban et Israël avaient été découverts par l’État hébreu en 2018 et 2019. L'armée israélienne avait alors médiatisée les opérations de destruction de ces tunnels.

Le Liban et Israël sont techniquement en état de guerre. Le dernier conflit entre les deux pays remonte à 2006. Le Hezbollah et l’État hébreu s'étaient livrés une guerre meurtrière de 33 jours cette année-là, faisant 1.200 tués libanais, en majorité des civils, et 160 Israéliens, pour la plupart des soldats. Une cessation des hostilités a depuis été instaurée conformément à la résolution 1706 du Conseil de sécurité de l'ONU, mais des incidents de part et d'autre ont lieu plus ou moins fréquemment, alors qu'Israël poursuit ses violations quasi-quotidiennes de l'espace libanais terrestre, aérien et maritime.

En août 2021, une grave poussée de fièvre entre Israël et le Hezbollah a eu lieu, les deux camp échangeant des tirs à travers la frontière.

L'ambassadeur d'Israël à l'ONU Gilad Erdan a prévenu jeudi que l’État hébreu détruirait l'infrastructure du Hezbollah au Liban si le parti chiite, bête noire d'Israël, ouvrait le feu contre "les citoyens israéliens". Une rhétorique qui semble plus nuancées que les menaces israéliennes habituelles contre le Liban et ses infrastructures en tant que pays.Au cours d'une tournée...