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Dernières Infos - Diplomatie

"Nous refusons que le Liban soit une plateforme pour répandre la haine à l'égard des pays arabes", affirme Maoulaoui à son homologue bahreïni


Le ministre libanais de l'Intérieur, Bassam Maoulaoui. Photo ANI

Le ministre libanais de l'Intérieur, Bassam Maoulaoui, a reçu mercredi un appel téléphonique de son homologue bahreïni, Rached ben Abdallah al-Khalifa, au cours duquel il lui a affirmé son refus que "le Liban répande la haine ou l'hostilité à l'égard de tout pays arabe", alors que la tenue, la semaine dernière à Beyrouth, d’une conférence de presse du principal groupe d’opposition bahreïni, al-Wifaq, a vivement irrité Manama.

Le groupe d’opposition chiite de Bahreïn, al-Wifaq, un mouvement dissous par les autorités et qui entretient des relations étroites avec le Hezbollah, avait organisé jeudi dernier une conférence de presse dans la banlieue sud de Beyrouth pour publier son rapport annuel sur les violations des droits de l’Homme dans le royaume.

Selon notre correspondante Hoda Chédid, le ministre Maoulaoui a affirmé qu'il "tient à la sécurité et la stabilité du royaume" et a exprimé son "refus que le Liban soit une plateforme pour répandre la haine ou l'hostilité à l'égard de tout pays arabe, notamment les pays du Conseil de coopération des pays du Golfe (CCG)". Il a dans ce contexte évoqué avec son homologue "toutes les mesures prises par son ministère à travers les organes de sécurité qui y sont rattachés, notamment au sujet de la collecte d'informations autour des personnes qui font partie de groupes ou d'institutions qui s'opposent aux pays arabes frères". Il a également assuré qu'il sera "interdit d'organiser tout évènement à caractère politique dans des hôtels ou salles de conférence sans obtenir au préalable un accord judiciaire et administratif". Les deux ministres se sont également mis d'accord sur la "poursuite de la coopération sécuritaire entre les deux pays et l'échange d'informations".

Le Liban tente de résorber la crise avec les monarchies du Golfe, après la démission du ministre de l’Information Georges Cordahi dont les propos sur l'intervention de Riyad dans la guerre au Yémen avaient poussé l’Arabie saoudite à se désengager du Liban et à prendre, avec d'autres pays du Golfe, des mesures de rétorsion à son égard. Le Premier ministre libanais Nagib Mikati espérait, après la visite du président Emmanuel Macron à Riyad, un déblocage de la crise avec les pays du Golfe, notamment après l'annonce d'un "mécanisme de soutien humanitaire franco-saoudien" financé par Riyad et d’autres pays du Golfe et conditionné à "la nécessité de limiter la possession d’armes aux institutions légales de l’État", dans une allusion au Hezbollah. Mais lundi, la crise avec Bahreïn a de nouveau embarrassé le gouvernement libanais.

Dans ce contexte tendu, le CCG a appelé mardi Beyrouth à "effectuer des réformes" et à "empêcher le Hezbollah de mener des activités terroristes", à l'issue d'un sommet à Riyad des monarchies arabes du Golfe au cours duquel le dossier libanais a été évoqué.

Le ministre libanais de l'Intérieur, Bassam Maoulaoui, a reçu mercredi un appel téléphonique de son homologue bahreïni, Rached ben Abdallah al-Khalifa, au cours duquel il lui a affirmé son refus que "le Liban répande la haine ou l'hostilité à l'égard de tout pays arabe", alors que la tenue, la semaine dernière à Beyrouth, d’une conférence de presse du principal groupe...