Le diplomate français chargé de la coordination du soutien international au Liban, Pierre Duquesne (à g.), et le ministre des Travaux publics et des Transports, Ali Hamiyé. Photo ANI
En visite au Liban cette semaine, le diplomate français chargé de la coordination du soutien international au Liban, Pierre Duquesne, s’est réuni hier avec le ministre des Travaux publics et des Transports, Ali Hamiyé (Hezbollah).
Selon des propos rapportés par notre correspondante Hoda Chedid, M. Duquesne a estimé qu’« un accord avec le FMI représente la dernière planche de salut du Liban et devrait être signé avant les législatives ». Pour lui, cette étape constitue en outre « la porte d’entrée principale » pour le déblocage de l’enveloppe de plus de 11 milliards de dollars en prêts et dons décidés en avril 2018 à l’occasion de la conférence de Paris (CEDRE). La Banque mondiale est le plus gros contributeur de cette aide devant financer des projets de réhabilitation des infrastructures et dont le déblocage est conditionné à la mise en œuvre de réformes, tout comme le serait celui d’un programme d’assistance financière du FMI.
« Vous vous attendez à ce qu’un tel accord soit signé avec le FMI au vu de la situation politique dans le pays ? » a pour sa part répliqué Ali Hamiyé. « En tant que ministre, je vois qu’un accord avec le FMI est une partie de la solution et non toute la solution », a-t-il soutenu, alors que le fonctionnement du Conseil des ministres est paralysé par des tensions liées à l’enquête sur les origines de l’explosion au port de Beyrouth le 4 août 2020.
Au cours de la réunion, M. Duquesne a informé le ministre des Travaux publics qu’il était invité à se rendre Paris en janvier, afin de rencontrer son homologue français et d’effectuer une tournée dans les ports de France ainsi qu’au ministère français des Transports. La paralysie du gouvernement libanais, qui dure depuis deux mois, n’a en revanche pas été évoquée par le responsable français, toujours selon notre correspondante.
Si l’enveloppe promise à Paris est en suspens depuis 2018, le Liban a repris contact avec le FMI cet automne, dans le sillage de la formation du nouveau gouvernement le 10 septembre, 13 mois après la démission de l’équipe de Hassane Diab, qui avait approché l’institution en 2020. À cette époque, les discussions entamées en mai avaient été suspendues par le FMI face aux divisions, côté libanais, sur l’approche à privilégier pour estimer le montant des pertes financières du pays et les répartir. Ce montant demeure l’obstacle le plus immédiat au progrès des discussions avec le Fonds et sur lequel les représentants libanais – parmi lesquels figurent le gouverneur de la Banque du Liban Riad Salamé – ne sont toujours pas d’accord.
commentaires (1)
Ai-je bien lu? Duquesne se réunit avec le sinistre HB des travaux publiques et du transport pour discuter de la collaboration du Liban avec le FMI? En quoi un ministre dont le porte feuille juteux puisque source de pots de vin et de magouilles peut intervenir pour régler le blocage instauré par ses maîtres aussi bien au niveau du gouvernement que des négociations avec le FMI peut apporter une solution aux problèmes? Quelque chose m’échappe et il aurait été plus judicieux de nous expliquer dans cet article la cause à effet. C’est juste pour plaire aux vendus en continuant de les mêler de ce ne les regarde pas et de leur donner encore plus d’importance alors que les pays aidants devraient les ignorer et les condamner sévèrement puis les isoler jusqu’à ce qu’ils respectent les traités et qu’ils déposent leurs armes qu’ils utilisent pour usurper et dominer le pays. Ils marchent tous sur la tête et continuent de reproduire les mêmes erreurs espérant régler le problème en abondant dans le sens des vendus. C’est félige ma taalige. Avec ce genre de diplomatie et de politique insensée, on est sûr que la sortie ne serait jamais trouvée et que le problème ne sera jamais réglé.
Sissi zayyat
13 h 29, le 15 décembre 2021