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Le bloc aouniste demande le remplacement de Riad Salamé


Le bloc aouniste demande le remplacement de Riad Salamé

Le chef du bloc du Liban Fort, Gebran Bassil. Photo d’archives AFP

Le bloc parlementaire aouniste ('Liban Fort') a appelé, mardi, le gouvernement libanais à "nommer un remplaçant" au gouverneur de la Banque du Liban, Riad Salamé, qui est "l'objet de plusieurs plaintes à l'étranger et au Liban" et "publie des circulaires aléatoires". 

A l'issue de sa réunion hebdomadaire, le bloc a publié un communiqué dans lequel il indique "étudier les mesures légales et judiciaires possibles contre le gouverneur, qui a manqué à l'obligation de préserver l'intégrité de la monnaie nationale et dont les décisions ont provoqué sa chute, affectant ainsi le pouvoir d'achat de la population". 

M. Salamé fait l'objet d'une enquête au Liban pour "détournement de fonds publics, enrichissement illicite, blanchiment d'argent et évasion fiscale".  Il est aussi visé par des enquêtes en Suisse, au Royaume-uni et en France. 

Dénoncant le fait que le gouverneur de la Banque centrale "publie des circulaires aléatoires sans étudier leurs répercussions sur la vie des Libanais", le bloc aouniste a rappelé qu'il était nécessaire qu'un audit pénal des comptes de la Banque du Liban soit effectué "pour connaître le sort de l'argent du peuple libanais". Le bloc a également dit craindre que le gouverneur de la Banque du Liban tente d'obstruer l'audit pénal "poussant (la société) Alvarez & Marsal à se retirer".

Jeudi, la Banque du Liban avait décidé de relever le taux de retrait du dollar bancaire, dit "lollar" ou "dollar libanais", sur les comptes de 3.900 à 8.000 livres libanaises. Si cette mesure semble favoriser les petits épargnants en dollars à court terme, le nouveau taux équivaut en fait à reconnaître la dévaluation de la livre. Cette décision a eu un impact immédiat sur le marché parallèle, qui sert de référence à la fixation de la plupart des prix, la monnaie nationale ayant atteint le record à la baisse de 26.000 LL dans l'après-midi, et celui de 29.000 LL ce soir. 

Le bloc du Liban fort a enfin estimé que rien n'explique ou ne justifie la non-tenue du Conseil des ministres. "Comment le gouvernement ne se réunit pas dans un pays où la monnaie nationale continue de s'effondrer ?", s'est demandé le groupe parlementaire notant que "le Conseil des ministres est constitutionnellement chargé de trouver des solutions financières et économiques aux crises que connaissent les Libanais". 

Plus tôt dans la journée, le président Michel Aoun, dont le 'Liban fort' se réclame, a souhaité la tenue du Conseil des ministres, affirmant qu'il est en faveur d'une telle réunion même si elle est boycottée par les ministres chiites du Hezbollah et d'Amal, alors que le chef du gouvernement s'abstient de réunir son équipe en l'absence d'accord interne, afin de ne pas aggraver les tensions.


Le bloc parlementaire aouniste ('Liban Fort') a appelé, mardi, le gouvernement libanais à "nommer un remplaçant" au gouverneur de la Banque du Liban, Riad Salamé, qui est "l'objet de plusieurs plaintes à l'étranger et au Liban" et "publie des circulaires aléatoires". A l'issue de sa réunion hebdomadaire, le bloc a publié un communiqué dans lequel il indique "étudier les mesures...