Pas de visite du pape au Liban dans un avenir proche, affirme Spiteri chez Mikati

Le nonce apostolique, Mgr Joseph Spiteri, a affirmé mardi que le "pape ne se rendra pas prochainement au Liban" qui continue de se débattre dans des crises socio-politiques et financières paralysantes, notant toutefois que des responsables du Vatican visiteront "prochainement" Beyrouth.

Lors d'une réunion au Grand sérail, Mgr Spiteri a indiqué que la visite du pape au Liban "n'aura pas lieu dans un avenir proche, pour des raisons techniques et pratiques", rapporte l'Agence nationale d'information. "J'espère que nous accueillerons le pape au Liban l'année prochaine", a-t-il ajouté, soulignant toutefois que "des responsables du Vatican se rendront prochainement au Liban".

Le nonce apostolique a également précisé avoir discuté avec  le chef du gouvernement, Nagib Mikati, au Grand sérail, de l'aide apportée par le Vatican au pays du Cèdre. "Nous avons abordé l'initiative que nous pouvons prendre ensemble avec toutes les institutions religieuses islamiques et chrétiennes afin d'aider le Liban au niveau social, venir en aide aux pauvres et voir comment aider les écoles ainsi que les institutions qui aident les pauvres", a indiqué Mgr Spiteri.

Fin novembre, le pape François avait assuré au Premier ministre Mikati, en visite officielle au Vatican, qu'il œuvrait à "un effort commun" pour aider le Liban à se redresser. Lors d'une visite à Chypre début décembre, le Saint-Siège s'était dit "très préoccupé" par la crise que traverse Beyrouth. 

En avril dernier, le pape François avait affirmé son souhait de se rendre à Beyrouth "dès que les conditions seront réunies". De nombreux observateurs avaient alors lié a visite à la mise sur pied d'un cabinet dans le pays, qui est resté sans gouvernement treize mois avant que M. Mikati ne parvienne à former son équipe ministérielle le 10 septembre dernier. Le gouvernement Mikati ne s'est toutefois pas réuni depuis plus de deux mois, en raison de conflits politiques concernant notamment l'enquête sur les explosions au port de Beyrouth. Une source diplomatique libanaise proche du dossier libanais exclut toutefois à ce stade toute initiative politique concrète de la part du Vatican.