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Dernières Infos - Télécoms au Liban

Les employés d’Alfa et Touch ont entamé leur grève ouverte


Les employés d’Alfa et Touch ont entamé leur grève ouverte

Des employés des sociétés Alfa et Touch rassemblés à l’occasion de la grève ouverte entamée lundi. Photo ANI

Comme annoncé en fin de semaine dernière, les employés des deux sociétés de téléphonie mobile au Liban, Alfa et Touch, ont entamé une grève ouverte lundi pour protester contre « la violation de leurs droits », et appuyer leur opposition à une majoration des tarifs des Télécoms dans un contexte de grave crise économique et financière. Le président du syndicat des employés des deux entreprises, Paul Zeitoun, et celui de la Fédération générale des syndicats de travailleurs au Liban, Maroun al-Khaouli, ont détaillé les raisons de cette mobilisation lors d’une conférence de presse conjointe au siège de la Fédération à Jal el-Dib (Metn), où étaient rassemblés nombre d’employés et syndicalistes.

Dénonçant « l’intention du ministère des Télécoms d’augmenter les tarifs » des services de télécommunications « d’une manière imprudente » qui impacterait « la vie de chaque citoyen », Paul Zeitoun a rappelé qu’une décision similaire avait déclenché, le 17 octobre 2019, un mouvement de contestation contre la classe dirigeante et accéléré le début de la crise économique et financière dans laquelle le pays patauge depuis. Une référence à la « taxe WhatsApp », annoncée le 17 octobre 2019, avant d’être abandonnée quelques heures plus tard, sous la pression populaire. Le syndicaliste a donc prévenu que « nous n’accepterons aucune augmentation du tarif des télécoms ».

Une position soutenue par la Fédération, a indiqué Maroun al-Khaouli, qui a souligné « l’incapacité du citoyen à supporter de nouveaux frais » dans les conditions économiques actuelles, et rappelé notamment l’impact de la levée progressive et récente des mécanismes des subventions de la banque centrale sur certains biens de première nécessité (carburants et médicaments) qui a fait flamber leurs prix. La grève, qui fait également écho aux revendications des employés concernant leurs droits, notamment au sujet de leurs contrats d’assurance-santé, devrait durer « tant que tous nos droits n’ont pas été obtenus », ont déclaré des employés à l’Agence nationale d’information (ANI, officielle). En conséquence, les magasins sont restés fermés lundi, toutes les opérations commerciales ont été suspendues et les travaux de maintenance sur les réseaux suspendus. « Un prélude », a averti Maroun al-Khaouli, avant « une escalade majeure » si les autorités passent à l’acte. Contacté vendredi dernier par L’Orient-Le Jour, le ministre des Télécoms, Johnny Corm, n’avait pas souhaité commenter l’annonce de cette grève ouverte par le syndicat des employés de Alfa et Touch.

Avec la baisse des revenus réels et la hausse des frais des deux entreprises, en marge de la dépréciation abyssale de la monnaie nationale (s’échangeant hier à plus de 26 500 livres sur le marché parallèle), les scénarios vers une modification des tarifs pour les abonnés se multiplient. Sans l’accord d’un exécutif actuellement aux abonnés absents, sur fond de crise gouvernementale depuis plusieurs semaines, les opérateurs libanais et le ministère des Télécoms sont toutefois pieds et poings liés à la parité officielle en ce qui concerne la facturation de leurs services. Alfa et Touch sont en effet repassés sous la coupe de l’État en septembre et octobre 2020 et toute décision exécutoire relative à leurs financements relève du Conseil des ministres. 

Comme annoncé en fin de semaine dernière, les employés des deux sociétés de téléphonie mobile au Liban, Alfa et Touch, ont entamé une grève ouverte lundi pour protester contre « la violation de leurs droits », et appuyer leur opposition à une majoration des tarifs des Télécoms dans un contexte de grave crise économique et financière. Le président du syndicat des employés des...