806 millions de dollars : c’est le montant de l’aide internationale cumulée sur les neuf premiers mois de 2021 dans le cadre du Plan de réponse à la crise syrienne (Lebanese Crisis Response Plan, LCRP 2017-2021) mis en place au Liban par le Haut-Commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR) à la suite d’un accord entre les autorités libanaises, leurs partenaires nationaux et internationaux et l’ONU. Ce programme est prévu pour aider le Liban à faire face aux répercussions du conflit syrien sur son sol, dont l’accueil de plus de 1,5 million de réfugiés venant de ce pays voisin depuis le début de la guerre il y a un peu plus de 10 ans.
Selon le rapport de l’ONU, publié par le bulletin hebdomadaire Lebanon this Week de Byblos Bank, ces 806 millions de dollars cumulés jusqu’à fin septembre de cette année ont représenté 29 % du montant total de 2,75 milliards sollicités par le LCRP et utilisés en partie cette année pour venir en aide aux Libanais et non-Libanais affectés par la crise multidimensionnelle que traverse le pays depuis deux ans. L’enveloppe investit également dans la réhabilitation des infrastructures libanaises saturées en raison de la présence des réfugiés et dans l’économie locale. Les contributions internationales ont été partagées entre 288 millions de dollars au premier trimestre de 2021, 216 millions au deuxième et 302 millions au troisième.
Les auteurs du rapport ont de surcroît noté que 351,8 millions de dollars de fonds reçus en 2020 ont été reportés sur cette année, soit 13 % du montant total sollicité pour 2021. En tout, c’est donc 1,16 milliard de dollars d’aide internationale qui a été distribué sur les neuf premiers mois de l’année, soit un total de 58 % des fonds sollicités par le LCRP. En 2020, c’est 63 % des fonds au total qui ont été utilisés, soit le pourcentage le plus élevé depuis 2017, alors que les obstacles se sont accumulés l’année dernière pour les résidents du Liban, entre la pandémie de Covid-19, la dépréciation abyssale de la monnaie nationale face au dollar et la terrible explosion au port de Beyrouth et ses environs le 4 août 2020.
Dans le détail, et sur cette même période, l’ONU indique que le secteur éducatif a reçu 197,8 millions de dollars (17,3 % du total), suivi par 181,7 millions pour la sécurité alimentaire (16 %), 160,1 millions pour les soins de santé (14 %), 157,3 millions pour l’assistance de base (13,7 %), 106,1 millions pour l’eau (9,3 %), 90 millions pour la protection sociale (7,8 %), 85,6 millions pour les moyens de subsistance (7,5 %), 72 millions pour la stabilité sociale (6,3 %), 36 millions pour la protection de l’enfance (3,2 %), 35,2 millions pour l’aide au refuge (3 %), 22,4 millions pour l’aide contre la violence sexuelle et sexiste (2 %) et 0,88 million pour le secteur énergétique (0,1 %).
commentaires (6)
Comment les 800 millions de dollars ont été dépensés ? Qui sont les profiteurs ? Quel pourcentage vrai pour les libanais, et où peut-on lire les détails avant de croire à cette hérésie ?
Esber
16 h 20, le 06 décembre 2021