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Dernières Infos - Enquête sur les explosions au port de Beyrouth

Un ministre d'Amal appelle Aoun à "rectifier le cours" de la Justice

Un ministre d'Amal appelle Aoun à

Le ministre libanais de la Culture, Mohammad Mortada, s'exprimant à Tyr (Liban-Sud), le 3 décembre 2021. Photo ANI

Le ministre libanais de la Culture, Mohammad Mortada, affilié au mouvement Amal du président de la Chambre, Nabih Berry, a exhorté, vendredi, le président de la République, Michel Aoun, à "rectifier le tir" de l'enquête sur la double explosion meurtrière du 4 août 2020 au port de Beyrouth, un dossier politisé qui paralyse le gouvernement depuis le 12 octobre.

Lors d'une cérémonie à Tyr, au Liban-Sud, M. Mortada a affirmé que "le droit (ne peut être assuré) qu'à travers les mécanismes constitutionnels et légaux que l'on est en train d'outrepasser actuellement", une pique évidente au juge Tarek Bitar qui, dans le cadre de son enquête sur le drame du port, poursuit plusieurs responsables politiques de tous bords, notamment d'Amal et de son allié chiite, le Hezbollah.

M. Mortada avait lui-même fait une intervention incendiaire lors du dernier Conseil des ministres, agitant le spectre d'une démission des ministres chiites si le gouvernement ne limoge pas le juge Bitar. Depuis, l'Exécutif est quasiment paralysé, alors que le pays a besoin de réformes économiques à même de le sortir de la pire crise de son histoire moderne. Alors que plusieurs protagonistes, dont M. Aoun et le Premier ministre Nagib Mikati, s'opposent au dessaisissement de M. Bitar, un troc portant sur le fait de retirer au magistrat le volet politique de l'instruction en contrepartie de la relance du gouvernement, a été avorté.

"J'appelle le président de la République, qui a fait le serment de respecter la Constitution et préserver les institutions, à rectifier le cours (de l'enquête, ndlr), non pas en intervenant dans l'action de la justice, mais (...) en trouvant les moyens à même de consacrer le respect de la Constitution et des lois de la part de tous les pouvoirs", a affirmé le ministre de la Culture.

S'exprimant à ce sujet, M. Mikati, qiu ne cesse de souffler le chaud et le froid au sujet de l'enquête, a plaidé vendredi en faveur d'un recours à la Haute cour chargée de juger les présidents et les ministres, comme le veut le duo chiite. "Le fait que la justice mélange les présidents et ministres dans son enquête judiciaire a provoqué des divergences" sur la scène politique, et "il est nécessaire de faire la distinction entre les enquêtes", a-t-il fait valoir, dans un entretien accordé à l'Agence d'information du Moyen-Orient MENA, basée en Egypte. Il a estimé, dans ce cadre, que cette responsabilité incombe au Conseil supérieur de la magistrature qui doit "rectifier le tir" de l'instruction. Et de réitérer l'importance, selon lui, de "séparer les pouvoirs et que la justice se réforme elle-même".

Le ministre libanais de la Culture, Mohammad Mortada, affilié au mouvement Amal du président de la Chambre, Nabih Berry, a exhorté, vendredi, le président de la République, Michel Aoun, à "rectifier le tir" de l'enquête sur la double explosion meurtrière du 4 août 2020 au port de Beyrouth, un dossier politisé qui paralyse le gouvernement depuis le 12 octobre.Lors d'une cérémonie à...