Le président français Emmanuel Macron a dit vendredi espérer des progrès dans les prochaines heures sur le Liban, plongé depuis plusieurs mois dans une grave crise économique et politique. Ces propos sont intervenus quelques heures après la démission du ministre libanais de l'Information, Georges Cordahi, qui était à l'origine d'une grave crise politico-diplomatique entre le Liban et les monarchies du Golfe, à leur tête l'Arabie saoudite.
"Il est important que les pays du Golfe (...) puissent continuer d'avancer et d'aider le Liban, d'aider les Libanaises et les Libanais pour ce qui est de leur vie quotidienne mais aussi de l'ouverture économique", a dit Emmanuel Macron lors d'un point presse à Dubaï à l'occasion d'une visite aux Emirats arabes unis. "Nous ne sommes pas encore à la fin du chemin mais j'espère que les prochaines heures nous permettront d'avancer", a-t-il ajouté.
Le président français a dans ce contexte jugé nécessaire de parler à l'Arabie saoudite, "premier pays du Golfe en terme de taille", pour pouvoir "œuvrer à la stabilité de la région". Cela "ne veut pas dire qu'on est complaisant", a-t-il assuré, en allusion à l'assassinat en 2018 du journaliste saoudien Jamal Khashoggi au consulat de son pays à Istanbul, qui a fortement terni l'image du prince héritier saoudien Mohammad ben Salmane (MBS), l'homme fort du royaume. "Nous avons toujours été clairs sur le sujet des droits de l'Homme ou cette affaire", a-t-il affirmé. "La France a un rôle à jouer dans la région (...) mais comment vouloir œuvrer à la stabilité de la région, comment vouloir traiter du Liban et traiter de tant de sujets en ignorant le premier pays du Golfe en terme de géographie et de taille". "Ça ne veut pas dire qu'on est complaisant, ça ne veut pas dire qu'on oublie", a-t-il insisté. "On reste un partenaire exigeant mais il faut se parler, rester engagé" dans la région, "sinon il n'y a plus de dialogue possible", a dit le président français.
Le ministre libanais de l'Information, Georges Cordahi, a démissionné vendredi de ses fonctions pour faciliter une sortie de crise diplomatique entre le Liban et l'Arabie saoudite, avant une visite d'Emmanuel Macron dans le royaume. Georges Cordahi avait déclenché fin octobre la colère de Riyad en assurant lors d'un entretien que les groupes chiites houthis combattus par l'Arabie saoudite et une coalition du Golfe au Yémen se défendaient face à une agression extérieure.
Il n'y a cependant aucune garantie immédiate que la démission améliorerait les relations du Liban avec les États du Golfe, devenues de plus en plus tendues ces dernières années en raison de l'influence croissante du Hezbollah.
Dans des déclarations à la presse, le chef de la diplomatie saoudienne avait à plusieurs reprises souligné que la crise n'avait pas été provoquée par les seuls propos de Georges Cordahi mais avaient en toile de fond la mainmise toujours plus importante du Hezbollah sur la politique libanaise.
commentaires (7)
Bien sur que le hezbollah est une milice armee chiite illegale et creee par l’Iran pour servir son expansionnisme retrograde. Cela on le sait. Mais on ne comprend pas les politiciens chretiens genre frangieh ou bassil qui se soumettent servilement a nasrallah rien que par ambition bassement politicienne. Penser que ces deux individus sont des presidentiables releve de la pure heresie ! Avec Aoun la regle serait-elle devenue que seuls des nuls et des felons peuvent acceder a la presidence ? Pauvre Liban
Goraieb Nada
07 h 19, le 04 décembre 2021