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Nos Lecteurs ont la Parole

Lettre ouverte à l’opposition

Tout le monde est unanime sur l’état des lieux du Liban. Tous semblent se trouver une âme d’opposant. Cependant, ces quelques mots s’adressent exclusivement à l’opposition qui veut destituer ceux qui nous gouvernent.

Devant le gouffre béant du chaos économique et de la souffrance inégalée de la population, qui a encore le droit d’ajourner le sauvetage de plusieurs mois, voire des années, en entreprenant des élections législatives ? Qui a le droit d’hypothéquer le destin de tout un peuple alors que la maison brûle ?

Dans d’autres circonstances, envisager une révolution de velours est possible. Mais avec la faillite, la faim et le chaos, quelle conscience vous pousse à pareille stratégie ? Cette attitude est une insulte aux morts et aux victimes du Liban traumatisé. Pensez-vous que le malheureux peut attendre de vous installer sur les bancs du Parlement pour espérer le sauver ?

Le sauvetage est urgent. Personne ne peut attendre. Au risque évident de passer par le sang et les larmes, il est impérieux de mobiliser une minorité agissante pour faire payer les responsables de ce chaos. À situation exceptionnelle, solution exceptionnelle. Qu’attendre de plus ? Que vous faut-il de plus pour bloquer le pays ? Peut-on encore se payer le luxe d’élections, et de plus avec la même loi électorale controversée et en présence d’une milice armée ?

Dans un pays réduit à une jungle, vous parlez encore d’institutions politiques ? Pareille attitude est enfantine et irresponsable. C’est une attitude de non-assistance à personne en danger.

« Quand les armes parlent, les lois se taisent » (Cicéron). Qui fait la loi quand une milice armée endoctrine un pays entier ?

Soyez de vrais opposants crédibles et demandez aux nations du monde le retrait officiel des armes. L’opinion mondiale a besoin de sacrifiés pour agir et les malheureux qui souffrent ne vont pas attendre que vous deveniez députés. La seule solution est la révolte de la rue qui fera bouger l’opinion mondiale.

André INGEA

Les textes publiés dans le cadre de la rubrique « courrier » n’engagent que leurs auteurs et ne reflètent pas nécessairement le point de vue de L’Orient-Le Jour. Merci de limiter vos textes à un millier de mots ou environ 6 000 caractères, espace compris.

Tout le monde est unanime sur l’état des lieux du Liban. Tous semblent se trouver une âme d’opposant. Cependant, ces quelques mots s’adressent exclusivement à l’opposition qui veut destituer ceux qui nous gouvernent. Devant le gouffre béant du chaos économique et de la souffrance inégalée de la population, qui a encore le droit d’ajourner le sauvetage de plusieurs mois, voire des...

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