
Tannous Mechleb et Michel Tarazi, entourés des activistes venus leur remettre une pétition pour reconnaître l’égalité des expatriés et des résidents devant la loi électorale. Photo Claude Assaf
Plusieurs activistes affiliés à des formations du Mouvement du 17 octobre ont transmis mardi au président du Conseil constitutionnel (CC), Tannous Mechleb, une pétition signée par près de 11 000 expatriés réclamant leur droit à voter pour les 128 députés lors de la prochaine échéance législative. Leur démarche intervient à l’heure où le Conseil constitutionnel étudie un recours en invalidation des amendements de la loi électorale de 2017, que dix députés du Courant patriotique libre (CPL) avaient porté le 17 novembre. Entre autres amendements, le parti aouniste conteste le retrait aux Libanais de la diaspora de leur « droit acquis » à voter pour 6 députés dans une circonscription détachée des 15 autres situées sur le territoire. Les forces du changement considèrent au contraire que confiner ainsi le vote des expatriés limiterait l’influence du mouvement de contestation sur le cours de la politique.
« Qu’ils se trouvent au Liban ou à l’étranger, tous les citoyens sont en droit de voter pour un nombre égal de députés », a déclaré Raëd, un des contestataires, en soumettant la pétition à M. Mechleb, au siège du Conseil constitutionnel, en présence de Michel Tarazi, membre de l’organisme. « La loi électorale de 2017 viole le principe constitutionnel d’égalité des Libanais en opérant une discrimination », a-t-il ajouté, se demandant « comment on peut envisager de réduire à 6 le nombre des députés pour lesquels peuvent voter les 244 442 Libanais non résidents, alors que ceux-ci se sont inscrits sur base d’un amendement leur procurant le droit de voter pour 128 députés ? ».
Pour sa part, son camarade Haïtham Arbid s’est adressé à M. Mechleb en l’alertant sur ce qui serait selon lui « une injustice à l’égard des émigrés qui soutiennent pourtant le pays ». « Leur refuser le droit de voter pour 128 députés reviendrait à les éloigner encore plus du Liban », a-t-il mis en garde, décrivant par ailleurs le recours présenté par le CPL comme « du sur-mesure taillé selon des calculs politiques ».
Prenant la parole, M. Mechleb a assuré que « la décision du Conseil constitutionnel sera basée sur l’esprit et le texte de la Loi fondamentale, sans tenir compte du fait qu’elle conviendrait aux uns ou aux autres ». « Mes collègues et moi ne sommes pas prêts à sacrifier notre réputation et nos connaissances pour répondre aux sollicitations, d’où qu’elles viennent », a-t-il martelé.
Sur un autre plan, le président du Conseil constitutionnel a indiqué avoir été notifié mardi du document établi par le rapporteur, qui a fait une étude préalable du recours. Ce rapport sera incessamment distribué aux dix membres de l’instance qui devront se réunir dès lundi en session ouverte jusqu’à adopter une décision, à condition que le délai n’excède pas 15 jours.
Plusieurs activistes affiliés à des formations du Mouvement du 17 octobre ont transmis mardi au président du Conseil constitutionnel (CC), Tannous Mechleb, une pétition signée par près de 11 000 expatriés réclamant leur droit à voter pour les 128 députés lors de la prochaine échéance législative. Leur démarche intervient à l’heure où le Conseil constitutionnel étudie un...
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LES DEUX BELIERS INFERNAUX MEMBRES DE LA TRINITE DIABOLIQUE DU MAL TRAVAILLENT ACHARNEMENT POUR ANNULER LES LEGISLATIVES ET POUR RAISON LEUR AVENIR.
LA LIBRE EXPRESSION
18 h 20, le 01 décembre 2021