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L'ONU et une ONG condamnent l'exécution d'un Iranien arrêté à 17 ans

L'ONU et une ONG condamnent l'exécution d'un Iranien arrêté à 17 ans

Un drapeau iranien. Photo d'archives AFP

Une organisation de défense des droits de l'Homme, l'Iran Human Rights (IHR) et le Haut-Commissariat des Nations unies aux droits de l'Homme ont condamné mercredi l'exécution par l'Iran d'un homme condamné pour un meurtre commis alors qu'il était mineur, dénonçant des "aveux extorqués sous la torture".

Arman Abdolali, 25 ans, a été exécuté mercredi pour le meurtre de son amie, malgré des protestations internationales qui par le passé avaient abouti à des reports de l'application de la sentence prononcée en 2015. "L'exécution d'Arman Abdolali est un crime international", a déclaré Mahmood Amiry Moghaddam, dirigeant de cette ONG basée à Oslo, dans un communiqué. "Non seulement Arman a été exécuté pour un crime présumé commis sous l'âge de 18 ans, ce qui est une violation du droit international, mais il a été condamné à mort sur la base d'aveux extorqués sous la torture, sans procès équitable", a affirmé M. Moghaddam.

Une porte-parole du Haut-Commissariat des Nations unies aux droits de l'Homme (HCDH), basé à Genève, a également jugé "profondément choquant que sa pendaison ait eu lieu malgré l'intervention de nombreuses parties", dont des contacts directs entre l'ONU et l'Iran. "Nous déplorons aussi qu'au cours des deux derniers mois Abdolali ait été placé à l'isolement à six reprises en vue de son exécution programmée, à chaque fois reportée" jusqu'à mercredi, a-t-elle ajouté.

Amnesty International avait exhorté en octobre l'Iran à renoncer à cette exécution, dénonçant un procès "grossièrement inéquitable". Le corps de la victime présumée, tuée en 2013, n'a jamais été retrouvé et Arman Abdolali est par la suite revenu sur ses aveux, selon l'IHR. Il a été placé à l'isolement mardi soir à la veille de son exécution, sans pouvoir revoir sa famille une dernière fois, a affirmé l'ONG, appelant à ce que le président Ebrahim Raïssi, qui dirigeait avant son élection en juin l'Autorité judiciaire en Iran, réponde de cette exécution.

Les conventions internationales signées par l'Iran lui interdisent en théorie d'exécuter des mineurs au moment des faits. Mais l'IHR estime qu'au moins 64 ont été exécutés dans le pays au cours de ces dix dernières années. Plus de 85 personnes sont sous le coup d'un condamnation à mort en Iran pour des crimes commis alors qu'elles étaient mineures, selon l'ONU. L'Iran est le pays qui exécute le plus de personnes dans le monde, derrière la Chine.

Une organisation de défense des droits de l'Homme, l'Iran Human Rights (IHR) et le Haut-Commissariat des Nations unies aux droits de l'Homme ont condamné mercredi l'exécution par l'Iran d'un homme condamné pour un meurtre commis alors qu'il était mineur, dénonçant des "aveux extorqués sous la torture".
Arman Abdolali, 25 ans, a été exécuté mercredi pour le meurtre de son amie,...