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Économie - Classement

Libertés sur internet : le Liban, à la 3e place régionale, demeure « partiellement libre »

Libertés sur internet : le Liban, à la 3e place régionale, demeure « partiellement libre »

Aucun des pays de la zone du Moyen-Orient et de l’Afrique du Nord ne sont classés dans la catégorie des pays dits « libres ». Photo d’illustration Bigstock

Cette année, le Liban a perdu une place par rapport à 2020, tant sur l’échelle régionale que mondiale, dans le classement des libertés numériques et sur internet publié par l’ONG américaine Freedom House et relayé par le rapport Lebanon This Week de Byblos Bank. Il se positionne ainsi à la 3e place sur 11 pays arabes, derrière la Tunisie et le Maroc, et à la 38e sur 70 pays, entre la Gambie et le Sri Lanka, avec un score total de 51 points (contre 52 points l’année dernière) l’incluant dans la catégorie des pays « partiellement libres ».

Portant sur une période d’un an, du 1er juin 2020 au 31 mai 2021, l’étude de Freedom House examine trois critères pour arriver au score final : les obstacles à l’accès à internet (évalué sur 25 points), les limites en matière de contenu (35 points) et la violation des droits des utilisateurs (40 points). Des critères pour lesquels le Liban a respectivement reçu 11, 22 et 18 points. L’indice attribué à chaque pays varie de 0 à 100 – 100 constituant le score le plus élevé en matière de liberté. Le classement final est ensuite divisé entre les pays « libres », « partiellement libres » et « non libres ».

Avec une moyenne mondiale de 52,8 points, le score du Liban n’en est donc que légèrement inférieur et prend les devants sur ses voisins, dont le résultat moyen n’a atteint que 40,3 points. Parmi ceux-ci, l’Arabie saoudite arrive en dernière position du classement régional (65e place mondiale), précédée par l’Égypte (63e) et les Émirats arabes unis (61e). C’est la Tunisie qui marque le plus grand résultat au niveau mondial, se positionnant à la 25e place, juste devant le Maroc (35e place).

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Le Liban côtoie 31 autres pays dans la catégorie « partiellement libres », dont six de sa région. Au sein de la catégorie « libres » se trouvent 18 pays, tandis que la catégorie « non libres » en inclut 21, dont 5 de la région arabe. Aucun des pays de la zone du Moyen-Orient et de l’Afrique du Nord (MENA) ne sont donc classés dans la première catégorie.

Pour expliquer le résultat du Liban, Freedom House souligne plusieurs événements qui ont eu lieu dans le pays l’année dernière. Tout d’abord, l’explosion au port de Beyrouth du 4 août 2020, qui a dévasté une partie de la capitale, et « endommagé les infrastructures des télécoms de la ville », entraînant des coupures d’internet à travers le pays. La crise économique et financière que traverse le Liban depuis deux ans a également « créé des obstacles financiers pour les fournisseurs d’internet et les utilisateurs ». De plus, le rapport note une « mainmise » du gouvernement libanais sur ce secteur, lui permettant de bloquer certains sites et applications, notamment après que les opérateurs Alfa et Touch sont complètement repassés sous la coupe de l’État en septembre et octobre 2020.

Enfin, et surtout, l’ONG souligne que « les individus postant des commentaires sur les réseaux sociaux défiant certaines figures politiques sont poursuivis » par les autorités, tandis que ceux qui émettent des « critiques portant sur des parties politiques ou des milices » sont ensuite l’objet de « campagnes de harcèlement, d’intimidation et d’attaques physiques ». Freedom House insiste également sur une hausse du « nombre de journalistes du numérique et d’usagers arrêtés durant les manifestations » qui se déroulent encore de temps à autre au rythme des événements nationaux, notamment après la tragédie du 4 août.

Cette année, le Liban a perdu une place par rapport à 2020, tant sur l’échelle régionale que mondiale, dans le classement des libertés numériques et sur internet publié par l’ONG américaine Freedom House et relayé par le rapport Lebanon This Week de Byblos Bank. Il se positionne ainsi à la 3e place sur 11 pays arabes, derrière la Tunisie et le Maroc, et à la 38e sur 70 pays, entre...

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