Rechercher
Rechercher

Dernières Infos - Liban

Le collectif TMT appelle à "combler le fossé" entre le Liban et son environnement arabe

Le collectif TMT appelle à

Chibli Mallat et Hana Jaber, deux membres du collectif TMT, lors du sit-in organisé à Paris en hommage à Lokman Slim. Photo DR

Le collectif TMT (Tajammoh mouwakabat al-thaoura – Rassemblement pour l’accompagnement de la thaoura) a appelé lundi à "combler le fossé" entre le Liban et son environnement arabe, alors que Beyrouth fait face à une grave crise diplomatique avec les pays du Golfe depuis des semaines, sur fond de l'épineuse question du Hezbollah.

Fondé par des intellectuels, dont l’avocat Chibli Mallat, TMT réunit des dizaines de groupes issus de la société civile dans l’esprit d’une coordination pour tenter de trouver une alternative à la classe dirigeante.

Dans un communiqué publié lundi, TMT lance "un appel urgent aux gouvernements des pays du Golfe et celui du Liban, ainsi qu'à nos proches dans le Golfe". Le collectif accuse ensuite "le régime actuel", à savoir celui du président de la République, Michel Aoun, et son allié le Hezbollah, de "pratiques autoritaires qui mettent le pays en grave danger et menacent son existence et son identité arabe consacrée par la Constitution". "Cet autoritarisme constitue un danger sur la profondeur arabe du Liban et menace nos proches qui résident dans les pays arabes du Golfe et qui réclament une vie digne (...)". "Les politiques de ce système corrompu dépendent désormais de l'axe dit de la moumanaa qui est fier de la mainmise du gouvernement iranien sur quatre capitales arabes par le fer et le feu", dénonce TMT.

"La dégradation des relations avec les pays du Golfe, notamment l'Arabie saoudite, menace désormais plus de 500.000 ressortissants libanais et leurs familles et mènera à leur ruine ainsi que la nôtre", met en garde le collectif.

TMT demande ensuite au Premier ministre de maintenir son refus de réunir son gouvernement "tant que le Hezbollah n'a pas déposé ses armes", et que dans le cas contraire, le président de la République, Michel Aoun, démissionne, tout comme le chef du cabinet. Le collectif appelle toutefois le cabinet Mikati à "travailler à minima pour limiter pour agir sur les plans économique, diplomatique et environnemental. TMT demande enfin aux pays du Golfe d'envoyer de nouveau leurs ambassadeurs au Liban "le plus tôt possible", et affirme que "chaque Libanais dans les pays du Golfe qui n'est pas partisan du courant aouniste ou du Hezbollah est un ambassadeur du visage humain et moderne du Liban".

Fin octobre, plusieurs pays du Golfe, Arabie saoudite en tête, ont annoncé des mesures de rétorsion à l'égard du Liban, notamment le rappel de leurs ambassadeurs à Beyrouth, et l'expulsion de diplomates libanais, à la suite des propos polémiques du ministre libanais Georges Cordahi, dans lesquels il critiquait la guerre au Yémen et l'implication de Riyad dans ce conflit, et exprimait son soutien aux rebelles houthis, soutenus par l'Iran. M. Cordahi avait tenu ces propos avant d'être nommé au gouvernement. L'Arabie saoudite a parallèlement cessé toutes ses importations en provenance du Liban, tandis que le Koweït envisage de durcir l'octroi de visas aux Libanais. Le Hezbollah a affiché son soutien à M. Cordahi, se prononçant contre son départ. Depuis, l'affaire prend l'allure d'un bras de fer au sujet du Hezbollah, poids lourd de la politique libanaise, qui est armé et financé par l'Iran chiite, grand rival régional de l'Arabie saoudite sunnite.

En février dernier, quelques jours après l'assassinat de l'intellectuel libanais chiite Lokman Slim, connu pour son opposition au Hezbollah, TMT avait publié un "manifeste sur les armes du Hezbollah" dans lequel il appelle à unir les efforts pour que le parti chiite dépose son arsenal et restitue ainsi au pays sa souveraineté.

Le collectif TMT (Tajammoh mouwakabat al-thaoura – Rassemblement pour l’accompagnement de la thaoura) a appelé lundi à "combler le fossé" entre le Liban et son environnement arabe, alors que Beyrouth fait face à une grave crise diplomatique avec les pays du Golfe depuis des semaines, sur fond de l'épineuse question du Hezbollah.Fondé par des intellectuels, dont l’avocat Chibli Mallat,...