Le secrétaire d’État américain Antony Blinken a estimé que le Premier ministre libanais Nagib Mikati dispose d'un "bon programme pour faire avancer le Liban", en pleine crise socio-économique et financière depuis deux ans.
Au cours d'une conférence de presse conjointe avec son homologue qatari Mohammad ben Abdel Rahman al-Thani vendredi à Washington, M. Blinken a souligné l'urgence à laquelle il faut répondre aux "besoins du peuple libanais". Il a rappelé que Washington travaille à un projet d'importation de carburant dans le pays, alors que les pénuries d'hydrocarbures ont eu "des effets très négatifs sur la capacité de la population à faire des choses basiques, comme faire fonctionner les hôpitaux". M. Blinken faisait probablement référence à l'initiative soutenue par Washington d'importer de l'électricité de Jordanie et du gaz d’Égypte, via la Syrie.
"Je pense que le Premier ministre a un bon programme pour faire avancer le Liban et essayer de faire progresser l'économie, tout d'abord en travaillant avec les institutions financières internationales", a ajouté le secrétaire d’État américain, selon un communiqué publié sur le site du département d’État. Il a dans ce cadre encouragé les "amis et parties qui soutiennent le Liban à l'aider et à lui donner l'opportunité d'avancer, sur base du programme mis en place" par M. Mikati pour faire face aux défis économiques et, à terme, assurer sa stabilité. "C'est de cela dont nous discutons avec nombre de nos partenaires et dont nous venons juste de parler" avec le chef de la diplomatie qatarie, a-t-il poursuivi. "Parallèlement, nous continuons à soutenir les forces armées libanaises, qui sont une source de stabilité dans le pays", a-t-il assuré.
MM. Blinken et Mikati s'étaient entretenus au début du mois à Glasgow, en marge de la conférence de l'ONU sur le climat.
"Libérer le Liban de l'emprise du Hezbollah"
Les déclarations de M. Blinken ont été faites alors que Beyrouth fait face, en plus de l'effondrement socio-économique, à une crise diplomatique avec l'Arabie saoudite et plusieurs autres pays du Golfe. Fin octobre, ces pays ont rappelé leurs ambassadeurs et renvoyé les diplomates libanais se trouvant sur leur territoire. Riyad a également interdit toutes les importations en provenance du Liban. Cette crise a été provoquée par des propos tenus par le ministre libanais de l'Information Georges Cordahi au sujet de la guerre au Yémen et l'implication de la coalition menée par l'Arabie saoudite. Dans une émission enregistrée avant qu'il ne soit ministre, M. Cordahi a également exprimé son soutien aux rebelles houthis, soutenus par l'Iran. Les tensions diplomatiques sont venues aggraver le blocage gouvernemental qui prévaut depuis un mois à Beyrouth, le cabinet Mikati ne s'étant plus réuni depuis le 12 octobre. Cette crise a lieu à peine plus d'un mois après la formation du gouvernement, alors que l'équipe gouvernementale est supposée plancher sur des projets de réforme et un plan économique et financier pour sortir le pays de la crise.
Commentant de son côté la crise avec le Liban, le chef de la diplomatie saoudienne Fayçal ben Farhane al-Saoud a réfuté les accusations lancées jeudi par le chef du Hezbollah, Hassan Nasrallah, selon lesquelles Riyad aurait délibérément provoqué la crise. "Il n'y a pas de crise avec le Liban. Il y a une crise au Liban", a souligné le prince saoudien dans un entretien à la chaîne France 24, insistant sur le fait que cette crise est provoquée par le Hezbollah "qui a imposé sa volonté au gouvernement et au peuple libanais par la force militaire".
Il a dans ce cadre appelé les dirigeants libanais à "prendre les mesures nécessaires pour libérer le Liban de l'emprise du Hezbollah et donc de l'Iran". "La corruption politique et économique endémique au Liban est la raison pour laquelle nous pensons ne pas y avoir besoin d'ambassadeur pour le moment", a-t-il encore lancé. Et de dénoncer le fait que l'enquête sur la double explosion de Beyrouth, qui avait fait plus de 200 morts le 4 août 2020, "continue d'être entravée". Il a dans ce cadre estimé que le fait que "des alliés politiques" du parti chiite sont impliqués dans les tentatives multiples de dessaisissement du juge Tarek Bitar, en allusion au mouvement Amal, donne "une indication" concernant le fait que le Hezbollah craint les résultats de l'instruction. Nous appelons à ce qu' "une enquête indépendante et transparente soit menée sur cette terrible tragédie".
Blinken veut faire oublier le coup des sous-marins a la France de Macron,ce dernier rêve de Renault et de l'Iran avant les élections. La planète entière fait de la realpolitik a part nous,on est au moyen âge défendant notre "honneur"! Merci le hezb,merci a notre papa a tous,le géant de baabda!!
17 h 23, le 14 novembre 2021