L'Iran appelle à la "vigilance" après l'attaque à Bagdad

L'Iran a condamné dimanche l'attaque contre le Premier irakien Moustafa al-Kazimi à Bagdad et appelé à la "vigilance pour déjouer les complots visant la sécurité" dans le pays voisin. Selon le bureau de M. Kazimi, le Premier ministre irakien est sorti indemne d'une "tentative d'assassinat" dans la nuit de samedi à dimanche contre sa résidence, une attaque au drone qui n'a pas été revendiquée.

"De tels incidents sont dans l'intérêt de ceux qui ont violé la stabilité, la sécurité, l'indépendance et l'intégrité territoriale de l'Irak au cours des 18 dernières années", a affirmé dans un communiqué le porte-parole du ministère iranien des Affaires étrangères Saïd Khatibzadeh, dans une allusion claire aux Etats-Unis. "Ils ont cherché à atteindre leurs sinistres objectifs régionaux en créant des groupes terroristes qui cherchent à provoquer la sédition", a-t-il ajouté.

Les Etats-Unis ont envahi militairement l'Irak en 2003 pour renverser le dictateur Saddam Hussein. Des troupes américaines ont aussi été envoyées en 2014 dans le cadre d'une coalition internationale pour aider Bagdad à défaire le groupe jihadiste Etat islamique. La majorité d'entre elles ont été retirées sous la présidence de Donald Trump.

L'attaque à Bagdad survient près d'un mois après les élections législatives qui ont vu l'Alliance de la conquête, vitrine politique du Hachd al-Chaabi, une influente coalition d'anciens paramilitaires pro-Iran, perdre de nombreux sièges selon des résultats préliminaires. Cette formation crie à la fraude et certains de ses partisans accusent M. Kazimi d'être "complice" de cette "escroquerie".