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Nos Lecteurs ont la Parole

Sans citoyenneté, ... pas de Liban

Les derniers évènements – Tayyouné, Aïn el-Remmané, Palais de justice – sont suffisamment éloquents pour cercler le cas des peuples du Liban. Selon la conjoncture actuelle et permanente dans laquelle se débat notre pays, il est un fait certain que de tout temps, nous n’avons cessé de rechercher notre identité. Le Liban d’aujourd’hui est encore le Liban d’hier. À savoir ces peuples qui se cherchent. Ils ne savent pas à qui ils appartiennent, et, en vertu de ce cafouillis, toute intervention étrangère a fini par échouer sans que l’on sache où l’on va.

Depuis plus de soixante ans, nous ne faisons que déclarer que le Liban et son cèdre ont des racines malades qui ne leur permettront jamais de s’épanouir et de grandir (100 ans déjà) sans remédier au mal qui les ronge.

Dans toute démocratie, que ne cessent de proclamer les chefs de parti au Liban, il y a à la base un levain qui protège ce concept du « vivre-ensemble » au sein de populations aussi hétéroclites que celles que constitue la trame de ce pays unique dans sa Constitution et ses données.

Il est malheureux de relever que les partis politiques au Liban n’ont jamais – chacun à part – évoqué le mal qui détruit ses racines.

En fait, il s’agit de s’atteler, à travers une révolution politique voulue de tous, à l’éducation d’un citoyen libanais qui accepterait dans un premier temps d’appartenir à une nation où se côtoient musulmans et chrétiens avec leurs traditions, leurs fêtes, leur éducation, et qui les incite au respect de leur religion pour fusionner et s’amalgamer aux autres sans hargne ni haine, mais avec amour, pour constituer une, et une seule appartenance nationale. Ceci est le levain du Liban : une appartenance purement citoyenne.

Avant de se réfugier auprès de tiers (nations occidentales, arabes ou iranienne), il y a lieu de concevoir que ces peuples ne doivent en constituer qu’un seul, qui protégera les droits et les devoirs de ses citoyens.

Or, pour atteindre un tel objectif dans un Liban totalement démantelé, seul un programme d’éducation que devraient suggérer les partis pourrait sauver ce pays des crises existentielles qui jalonnent son histoire depuis plus de quatre siècles ou depuis qu’il a existé. Le chemin est certes long, mais c’est le seul qui sauvera ces populations.

Sinon, attendons-nous à retrouver ces moments douloureux, que nous traversons en ce moment, chaque quelque temps.

Il ne s’agit ni de fédération, ni de cantons, ni de divisions, mais peut-être de neutralité. Mais quoi qu’il en soit, il faut arriver à séparer le religieux du politique. Pour en savoir plus, il nous faut noter qu’à la suite de la Révolution française de 1789, les Français ont mis 116 ans (1789-1905) avant de réaliser la séparation de l’Église et de l’État.

Il s’agit uniquement de donner à ces peuples du Liban une raison d’exister ensemble pour accepter jusqu’au plus profond de leur âme l’idée du respect de l’autre dans toutes ses composantes.

C’est là la révolution à attendre, c’est là le programme d’éducation à établir pour former les générations à venir et ne pas laisser sombrer dans l’oubli ce que représentent les forces vives des valeurs du vivre-ensemble.

Les textes publiés dans le cadre de la rubrique « courrier » n’engagent que leurs auteurs et ne reflètent pas nécessairement le point de vue de L’Orient-Le Jour. Merci de limiter vos textes à un millier de mots ou environ 6 000 caractères, espace compris.

Les derniers évènements – Tayyouné, Aïn el-Remmané, Palais de justice – sont suffisamment éloquents pour cercler le cas des peuples du Liban. Selon la conjoncture actuelle et permanente dans laquelle se débat notre pays, il est un fait certain que de tout temps, nous n’avons cessé de rechercher notre identité. Le Liban d’aujourd’hui est encore le Liban d’hier. À savoir ces...

commentaires (1)

NOUS N'AURIONS MEME PAS EU BESOIN DE REQUÉRIR LA NEUTRALITE , SI NOUS N'ETIONS PAS DIRIGES PAR DES VENDUS ! AUSSI, NOUS EN DEBARASSER EST LA SEULE VOIE POSSIBLE A NOTRE SALUT, MEME SI CELA DEVAIT PRENDRE 20 ANS ENCORE.

Gaby SIOUFI

09 h 35, le 28 octobre 2021

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Commentaires (1)

  • NOUS N'AURIONS MEME PAS EU BESOIN DE REQUÉRIR LA NEUTRALITE , SI NOUS N'ETIONS PAS DIRIGES PAR DES VENDUS ! AUSSI, NOUS EN DEBARASSER EST LA SEULE VOIE POSSIBLE A NOTRE SALUT, MEME SI CELA DEVAIT PRENDRE 20 ANS ENCORE.

    Gaby SIOUFI

    09 h 35, le 28 octobre 2021

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