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Politique - Liban

Les commissions parlementaires implicitement favorables à des législatives le 27 mars 2022

Le bras de fer Amal-CPL se durcit, deux jours avant une séance plénière de la Chambre.

Le vice-président du Parlement libanais Élie Ferzli, le 7 octobre 2021 lors d'un point de presse à l'Hémicycle. Photo Ali Fawaz/Parlelment libanais

Le bras de fer entre le Courant patriotique libre (CPL), dirigé par le député Gebran Bassil, et le mouvement Amal du président du Parlement Nabih Berry s'est durci mardi, à l'issue d'une réunion des commissions parlementaires mixtes qui se sont prononcées en faveur du maintien des prochaines législatives à la date du 27 mars 2022. Ces commissions se sont ainsi majoritairement opposées au chef de l’État Michel Aoun, qui avait rejeté les amendements à la loi électorale adoptés par le Parlement pour avancer la date du scrutin, prévu initialement le 8 mai de la même année.

Au cours de la réunion, le député Ali Hassan Khalil, bras droit de M. Berry, a estimé que le fait que le président Aoun ait renvoyé la loi électorale au Parlement avant de la présenter au gouvernement constituait "une violation de la Constitution". Ce qui a provoqué la colère des députés aounistes.

Blocage des élections ?

A l'issue de la réunion, le vice-président de la Chambre, Élie Ferzli, a annoncé que les commissions ont voté en faveur de la tenue des législatives le 27 mars. Elles ont également adopté la motion permettant aux Libanais de l'étranger de se prononcer sur l'ensemble des 128 députés et non de six uniquement. La Chambre doit encore se réunir en session plénière jeudi pour un nouveau vote sur ce texte. 

"La majorité des députés ont voté en faveur des législatives le 27 mars et pour que les Libanais de l'étranger puissent se prononcer sur les 128 députés, a indiqué M. Ferzli. "Le Parlement et sa présidence insistent pour que les élections aient lieu à leur date naturelle. Nous œuvrons dans ce sens", a-t-il ajouté sans mentionner la date du 27 mars, avant d'estimer qu'il était important de savoir si "un recours en invalidation de la loi électorale allait provoquer un non le blocage des élections".

Pour sa part, le député Ali Hassan Khalil, ancien ministre et proche du président de la Chambre Nabih Berry, dont il est le bras droit, a estimé que "le fait que le président de la République n'ait pas envoyé le texte de la loi électorale au gouvernement (qui ne se réunit plus depuis deux semaines) avant de la retourner au Parlement constitue une violation de la Constitution", selon des propos rapportés par notre correspondante Hoda Chedid.

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Le député Hadi Hobeiche (Courant du Futur), qui milite aussi pour un scrutin le 27 mars, a quant à lui estimé que c'est au gouvernement de fixer la date du scrutin et non au Parlement. Il a ajouté qu'un recours contre la loi, qu'il soit présenté par le CPL ou le chef de l’État, "ne mènera à rien".

Le Parlement avait approuvé mardi dernier la date du 27 mars 2022 pour les élections législatives, une date anticipée par rapport au calendrier électoral et justifiée par les députés par le mois de jeûne du ramadan, prévu en avril, ce qui aurait risqué selon eux d'avoir un impact sur la campagne électorale dans le cas d'un scrutin en mai. Les députés avaient également adopté un amendement à la loi électorale permettant aux Libanais de l’étranger de voter pour les 128 membres du Parlement et non seulement six, décision à laquelle le groupe parlementaire aouniste était le seule à s'opposer.

Après avoir refusé de parapher le texte, M. Aoun a renvoyé la loi électorale au Parlement et dénoncé "des violations" "notamment le raccourcissement du délai constitutionnel de la date de la tenue des élections législatives". Le président reprenait ainsi des arguments avancés par son gendre, le député Gebran Bassil, chef du Courant patriotique libre. Samedi dernier, le mouvement Amal avait accusé le CPL d'"exploiter la signature du président de la République et son droit constitutionnel" de renvoyer des lois au Parlement.

Les élections législatives sont perçues par nombre de Libanais comme un premier tremplin vers le changement de la classe au pouvoir, accusée par une importante partie de la population de corruption et d'incompétence.

Bassil et Kanaan prennent la défense de Aoun

Réagissant à la décision des commissions parlementaires, Gebran Bassil est revenu à la charge contre le mouvement Amal et les Forces libanaises (FL), critiquant l'approbation des commissions mixtes du vote des émigrés pour les 128 députés. "Annuler les six sièges consacrés aux émigrés est considéré comme un accomplissement (...), comme celui portant sur l'annulation de la loi orthodoxe", a ironisé Gebran Bassil, dans une critique à peine voilée aux Forces libanaises (FL).

La loi  dite orthodoxe était un texte de loi présenté par le député et vice-président du Parlement libanais Élie Ferzli, qui prévoyait que les chrétiens élisent 64 députés de leur religion et les musulmans les 64 autres sièges réservés à leur communauté. Cette loi, qui n'a plus été adoptée, avait été soutenue par le CPL et rejetée par les FL.

Le député aouniste Ibrahim Kanaan a défendu la décision du président Aoun de ne pas signer la loi amendée et estimé que cela "vise à protéger les droits des Libanais et la stabilité du travail législatif". "Préservons la transparence de la Chambre", a-t-il plaidé, selon des propos rapportés par la chaîne locale MTV. "Comment le président, qui tient à tenir les élections selon les délais constitutionnels et à respecter les droits constitutionnels des Libanais à l'étranger, viole-t-il la Constitution ?", s'est-il encore demandé.

Le bras de fer entre le Courant patriotique libre (CPL), dirigé par le député Gebran Bassil, et le mouvement Amal du président du Parlement Nabih Berry s'est durci mardi, à l'issue d'une réunion des commissions parlementaires mixtes qui se sont prononcées en faveur du maintien des prochaines législatives à la date du 27 mars 2022. Ces commissions se sont ainsi majoritairement opposées...

commentaires (2)

Une tempête dans un verre d’eau. Le CPL monte sur ses grands chevaux faisant croire que le 27 mars est prématuré et changerait la donne à 15 jours de la date officielle qui est le 8 avril?. Ils devraient fournir autant d’énergie pour défendre la justice de ce pays aux mains des vendus qui se permettent de placer des gens de leurs familles pour assurer leur impunité et qui s’élèvent contre la population qui se défend contre leur barbarie en laissant libres les agresseurs, au lieu de perdre leur temps à nous faire croire qu’ils ne sont pas alliés avec les pires créatures qui leur dicte la position à prendre en faisant semblant d’un désaccord virtuel qui ne sert pas le pays mais prouve à quel point ils sont pourris jusqu’à l’os en jouant le blocage pour divergence d’opinion à chaque occasion pour arriver à satisfaire leurs désirs. Les exemples ne manquent pas à commencer par la formation du dernier gouvernement. Ils sont satisfait de se tarés que chacun a choisi pour le représenter?

Sissi zayyat

14 h 00, le 27 octobre 2021

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Commentaires (2)

  • Une tempête dans un verre d’eau. Le CPL monte sur ses grands chevaux faisant croire que le 27 mars est prématuré et changerait la donne à 15 jours de la date officielle qui est le 8 avril?. Ils devraient fournir autant d’énergie pour défendre la justice de ce pays aux mains des vendus qui se permettent de placer des gens de leurs familles pour assurer leur impunité et qui s’élèvent contre la population qui se défend contre leur barbarie en laissant libres les agresseurs, au lieu de perdre leur temps à nous faire croire qu’ils ne sont pas alliés avec les pires créatures qui leur dicte la position à prendre en faisant semblant d’un désaccord virtuel qui ne sert pas le pays mais prouve à quel point ils sont pourris jusqu’à l’os en jouant le blocage pour divergence d’opinion à chaque occasion pour arriver à satisfaire leurs désirs. Les exemples ne manquent pas à commencer par la formation du dernier gouvernement. Ils sont satisfait de se tarés que chacun a choisi pour le représenter?

    Sissi zayyat

    14 h 00, le 27 octobre 2021

  • Puisqu’on est en pleine réthorique divine, quelqu’un peut aussi dire que le 27 mars tombe en plein carême de Pâques. Inno ye3né carémo ahsan min carémé?

    PPZZ58

    21 h 01, le 26 octobre 2021

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