Six personnes décédées au cours des dernières 24h

Le Liban a enregistré six décès et 235 nouveaux cas de contamination au Covid-19 au cours des dernières 24h, selon le bilan du ministère de la Santé publié lundi, au moment où les professionnels de santé s'activent pour renforcer l'immunité collective à l'approche de l'hiver. Le taux de propagation par rapport au nombre de tests effectués au cours des 14 derniers jours est de 5,1%. Au total, 638.054 personnes ont contracté le virus depuis février 2020, parmi lesquelles 8.459 sont décédées, alors que 613.276 ont été guéries. Parmi les cas toujours actifs, 284 personnes sont hospitalisées, dont 145 en soins intensifs.

Troisième dose "facultative"

Afin d'accélérer l'immunité collective à l'approche de l'hiver dans un Liban en plein effondrement socio-économique et financier, le comité national pour la vaccination anti-Covid avait recommandé qu'une troisième dose de vaccin soit administrée à plusieurs catégories de personnes, notamment celles n'ayant pas eu de réponse immunitaire aux deux premières injections, les personnes âgées de plus de 75 ans et les "travailleurs de première ligne". Ces recommandations doivent encore faire l'objet d'une étude et d'une validation par la commission nationale pour le suivi de la pandémie.

Dans ce contexte, le président du comité national en charge de la campagne de vaccination, le Dr Abdel Rahman Bizri, a mis en garde lundi contre "le non-respect des mesures de prévention et l'imprudence" de la population face au virus, précisant que "la période des fêtes risque de provoquer une propagation de la pandémie comme c'était le cas l'année dernière". Afin d'éviter ce scénario, le Dr Bizri a insisté sur "la nécessité que les citoyens soient immunisés en se faisant vacciner". Le spécialiste a enfin noté que "la troisième dose de vaccin est facultative" et "vise à renforcer l'immunité".

Le Liban a été frappé par une sévère vague de contaminations fin 2020, essentiellement due à la propagation du virus durant la période des fêtes de fin d'année, alors que la campagne de vaccination n'avait toujours pas été lancée dans le pays. Les hôpitaux s'étaient retrouvés débordés de patients et le personnel soignant exténué. 

Situation inquiétante dans des écoles de la Békaa
En outre, la reprise des cours en présentiel dans les écoles inquiète les professionnels de santé, de nombreux établissements scolaires n'étant pas équipés pour assurer une distanciation sociale entre les élèves. Plusieurs écoles de la Békaa ont fermé leurs portes en raison de la propagation du virus parmi les élèves, rapporte notre correspondante Sarah Abdallah. Une école située dans le caza de Zahlé a annoncé la fermeture de ses portes cette semaine et la poursuite des cours en ligne après avoir détecté des contaminations dans trois classes. Une autre, située dans l'ouest de la Békaa, a également été contrainte de suspendre les cours en présentiel pour éviter l'augmentation du nombre de cas. 

Jeudi dernier, le ministre de la Santé, Firas Abiad, avait précisé que "la saison automnale et le début de l'année scolaire pourraient engendrer un regain des cas, ce qui fait craindre une nouvelle vague de contaminations".