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Politique - Sécurité

Le bilan des affrontements de Tayouné s’alourdit à sept morts

Le bilan des affrontements de Tayouné s’alourdit à sept morts

Les funérailles des victimes des combats de Tayouné organisées hier par le Hezbollah dans la banlieue sud de Beyrouth. Photo Mohammad Yassine

Le bilan des affrontements de Tayouné jeudi s’est alourdi hier, passant à sept morts et 32 blessés, dont certains dans un état critique. Ces chiffres ont été confirmés à L’Orient-Le Jour par le directeur de la Croix-Rouge libanaise, Georges Kettaneh. Le ministère de la Santé a précisé que la septième victime, un partisan du Hezbollah, avait finalement succombé à ses blessures.

Les premiers résultats de l’enquête, basés sur les vidéos saisies par les forces de l’ordre dans la zone, selon des sources sécuritaires citées par la LBCI, montrent que les attaques verbales lancées par les manifestants d’Amal contre le chef des Forces libanaises (FL) Samir Geagea, auxquelles ont répondu des attaques verbales de l’intérieur d’un des quartiers de Aïn el-Remmané (à majorité FL), ont entraîné des jets de pierres des deux côtés. Une rixe qui s’est rapidement transformée en affrontements armés, transformant les lieux en scène de guerre. La confrontation s’est déplacée ensuite vers Tayouné. Aucune indication officielle n’avait encore été livrée, hier soir, sur l’identité des agresseurs de l’une ou l’autre partie.

Funérailles sous tension

Malgré la tension palpable, aucun affrontement n’a été signalé hier, et un calme précaire semblait être revenu dans les secteurs où les affrontements se sont déroulés la veille.

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Trois des victimes faisaient partie du mouvement Amal de Nabih Berry. Parmi elles, Hassan Mcheik a été enterré en début d’après-midi au Liban-Sud et des tirs nourris en l’air ont été recensés vers Tayouné à Beyrouth parallèlement au départ de cette procession. Une cérémonie a également été organisée pour Moustapha Zbib, identifié comme un « responsable culturel » du parti dirigé par Nabih Berry, à Nmeiriyé, dans le caza de Nabatiyé, en présence de cadres du mouvement. À Ghobeiri, dans la banlieue sud de Beyrouth, le Hezbollah a organisé des funérailles collectives pour les trois victimes comptabilisées dans ses rangs, deux de ses membres et une mère de cinq enfants tuée par une balle perdue alors qu’elle attendait le retour de se enfants sur son balcon à Chiyah. Une large foule était rassemblée autour de leurs cercueils, couverts des drapeaux du parti et de couronnes de fleurs. Des tirs ont également été entendus dans la banlieue sud lors de cette cérémonie.

« Les FL veulent ramener le pays à la guerre »

Sur le plan politique, au lendemain d’un appel de la France à « l’apaisement » et des États-Unis à la « désescalade », la Russie et l’Iran, mais aussi l’Arabie saoudite ont réagi à ces événements. « Nous appelons tous les politiques libanais à faire preuve de retenue et de prudence, et à recommencer à travailler ensemble de manière constructive pour résoudre les problèmes », a indiqué le ministère russe des Affaires étrangères dans un communiqué. Téhéran a, de son côté, condamné « l’assassinat de manifestants », en référence aux militants du Hezbollah, rapporte la chaîne gouvernementale PressTV sur Twitter. « L’Iran croit que le peuple libanais, son gouvernement, son armée et sa Résistance vont vaincre les séditions fomentées par l’ennemi sioniste », a affirmé le porte-parole du ministère des Affaires étrangères, Saïd Khatibzadeh, cité par PressTV. Riyad, par la voix de son ministre des Affaires étrangères, a pour sa part exprimé son « inquiétude » vis-à-vis des derniers développements au Liban, estimant que le pays a besoin d’un « changement réel » et que cette responsabilité incombe aux dirigeants.

L'édito de Issa GORAIEB

Boulevards de crises

Localement, les combats de Tayouné continuaient hier de susciter de nombreuses réactions. La plus violente a été l’attaque verbale lancée par le président du Conseil exécutif du Hezbollah, Hachem Safieddine, contre le parti des FL qu’il a accusé de « vouloir ramener le pays à la guerre civile ». S’exprimant au cours des funérailles des victimes dans la banlieue sud, le responsable hezbollahi a également accusé le parti de Samir Geagea d’exécuter un plan américain financé par certains pays arabes. « Nous ne nous laisserons pas entraîner dans un conflit civil », a-t-il martelé, appelant à mettre la main sur les « criminels et les meurtriers », et à les traduire en justice.

De leur côté, les anciens Premiers ministres Saad Hariri, Fouad Siniora et Tammam Salam ont « vivement dénoncé » les incidents de Tayouné.

Le bilan des affrontements de Tayouné jeudi s’est alourdi hier, passant à sept morts et 32 blessés, dont certains dans un état critique. Ces chiffres ont été confirmés à L’Orient-Le Jour par le directeur de la Croix-Rouge libanaise, Georges Kettaneh. Le ministère de la Santé a précisé que la septième victime, un partisan du Hezbollah, avait finalement succombé à ses...

commentaires (2)

Donc des tires par les membres du Hezbollah lors des funérailles tuent une mère de 5 enfants et la voila décerne le titre de martyr du pays et bizarrement victime des forces libanaises LA VÉRITÉ NOUS AURIONS MIEUX VOULU ENTENDRE UN ORDRE DE NASRALLAH DE NE PAS TIRER DURANT CES ENTERREMENTS OU MARIAGE D’AILLEURS MAIS SES HOMMES DOIVENT MONTRER LEUR VIRILITÉ AVEC CES TIRS DONC ON LAISSE FAIRE

LA VERITE

19 h 10, le 17 octobre 2021

Tous les commentaires

Commentaires (2)

  • Donc des tires par les membres du Hezbollah lors des funérailles tuent une mère de 5 enfants et la voila décerne le titre de martyr du pays et bizarrement victime des forces libanaises LA VÉRITÉ NOUS AURIONS MIEUX VOULU ENTENDRE UN ORDRE DE NASRALLAH DE NE PAS TIRER DURANT CES ENTERREMENTS OU MARIAGE D’AILLEURS MAIS SES HOMMES DOIVENT MONTRER LEUR VIRILITÉ AVEC CES TIRS DONC ON LAISSE FAIRE

    LA VERITE

    19 h 10, le 17 octobre 2021

  • NE CHERCHEZ PAS BEAUCOUP LES RESPONSABLES. LES SUPPOSES MANIFESTANTS PACIFIQUES VETUS DE NOIR ET ARMES DE RPG ET DE FUSILS ET AUTRES OGIVES DE COMBAT ET ENVAHISSEURS DE TAYOUNE ET AIN EL REMMANEH SONT TOUT INDIQUES. LA COMMUNAUTE CHIITE DEVRAIT RENIER LES DEUX MILICES IRANIENNES QUI L,ELOIGNENT DES AUTRES COMMUNAUTES FRERES DU PAYS POUR SERVIR DES INTERETS ETRANGERS.

    LA LIBRE EXPRESSION

    20 h 31, le 16 octobre 2021

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