Des militants manifestant devant le domicile du président de l’Association des banques du Liban (ABL), Salim Sfeir, le 9 octobre 2021. Capture d'écran d'une vidéo publiée sur le compte Instagram @daleethawra
Des militants ont présenté dimanche une plainte contre les gardes du corps du président de l’Association des banques du Liban (ABL), Salim Sfeir, qui les ont sévèrement battus samedi soir alors qu’ils manifestaient devant le domicile de ce dernier à Sin el-Fil, dans la Banlieue-est de Beyrouth.
Les manifestants ont porté plainte au poste de police de Sin el-Fil, après avoir posté des vidéos montrant les gardes de M. Sfeir, également PDG de la Bank of Beirut, battant en soirée des protestataires, ce qui a nécessité l’hospitalisation de certains d’entre eux. "Il n’est pas normal qu’aucun de tous ces corrompus qui ont volé l’argent des Libanais ne soit encore en prison", a affirmé l’un des militants, Samir Skaff, cité par Sawratcom, avant d’assurer que le mouvement de protestation contre les banques allait se poursuivre chaque jour.
Mercredi, plusieurs centaines de personnes avaient manifesté devant le siège de l’ABL, dans le centre-ville de Beyrouth, et de la Banque du Liban, à Hamra, ainsi que devant une agence de la Bank of Beirut située rue Foch, afin de réclamer la fin des restrictions illégales imposées par les banques sur leurs avoirs.
Des déposants en colère et des activistes s’en prennent régulièrement aux banques depuis le début de la crise socio-économique et financière que traverse le Liban depuis deux ans, alors que les établissements bancaires imposent des limites draconiennes sur les retraits et transferts en devises et en livres libanaises. Ces limites sont illégales, en l’absence d’une loi sur le contrôle des capitaux, "étudiée" par les autorités depuis plusieurs mois.
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