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Nos Lecteurs ont la Parole

Le b.a.-ba du droit

Sans préjuger de l’applicabilité ou non, en cas de crime de droit commun, de l’immunité judiciaire qui couvre les actes des politiques effectués pendant l’exercice de leurs fonctions, voici un nouvel exemple de confessionnalisme exacerbé.

Il me semble, pour le malheur de la justice, que la cabale menée d’abord contre le juge Sawan puis contre le juge Bitar se soit amplifiée à la faveur de l’appui accordé à Hassane Diab par le mufti Deriane, par Hariri et ses pairs du club des anciens Premiers ministres et enfin par le sunnisme politique. Tout ce monde a pris fait et cause pour le prédécesseur de Mikati, sauf à faire cause commune – ô ironie du sort – avec le Hezbollah en prenant pour motif, apparemment ou réellement justifié, le sentiment d’une injustice insupportable frappant la communauté sunnite, et, pour prétexte, la volonté de lutter contre la pratique discriminatoire des deux poids, deux mesures.

Il est certain en effet que le président Aoun avait été informé de la présence et de la dangerosité du stock de nitrate d’ammonium. Il ne s’en est pas défendu. Il l’a même formellement reconnu. Aussi, peut-il paraître choquant qu’il soit couvert par l’immunité. Pourquoi lui et pas moi, se disent les autres ? L’immunité, pensent-ils, ou elle les couvre tous, ou elle ne couvre personne.

L’argument est spécieux. Que les règles de droit soient modifiables, soit. Mais en attendant de les modifier, on les applique et on s’y soumet.

C’est élémentaire et le b.a.-ba du droit. S’y soustraire relève d’un esprit ouvertement séditieux.


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Sans préjuger de l’applicabilité ou non, en cas de crime de droit commun, de l’immunité judiciaire qui couvre les actes des politiques effectués pendant l’exercice de leurs fonctions, voici un nouvel exemple de confessionnalisme exacerbé.Il me semble, pour le malheur de la justice, que la cabale menée d’abord contre le juge Sawan puis contre le juge Bitar se soit amplifiée à la...

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