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Une commission parlementaire exige une réponse de la BDL sur les ''lollars'' au plus tard jeudi

Une commission parlementaire exige une réponse de la BDL sur les ''lollars'' au plus tard jeudi

Le président de la commission parlementaire des Finances, le député Ibrahim Kanaan. Photo Ali Fawaz / Parlement libanais

La commission parlementaire des Finances et du Budget a exigé lundi que la Banque du Liban (BDL) lui remette au plus tard jeudi son étude concernant la question de la modification du taux des "lollars", les dollars bloqués en banque depuis le début de la crise économique en octobre 2019, actuellement fixé à 3 900 livres libanaises (LL) pour un billet vert. 

La circulaire de la BDL, qui détermine ce taux, expire à la fin du mois de septembre courant, et aucune solution n'a encore été trouvée concernant son ajustement, alors que la livre libanaise s'échange sur le marché parallèle autour de 16 300 LL contre le dollar.

A l'issue d'une réunion tenue en présence de représentants de la BDL, du ministre des Finances, Youssef el-Khalil, de l'Association des banques du Liban (ABL) et des déposants, le président de la commission, le député Ibrahim Kanaan (Courant patriotique libre, aouniste), a déclaré que la banque centrale avait demandé un délai allant "jusqu'à la fin de l'année" pour examiner la possibilité d'une hausse du taux de retrait des lollars (...) mais la commission des Finances l'a refusé et lui a demandé une réponse d'ici la fin du mois en cours".

M. Kanaan a critiqué le fait qu'''aucune réflexion n'est consacrée aux dépôts bancaires et sur ce qui peut se passer plus tard", assurant que la commission entend coopérer avec le Premier ministre Nagib Mikati et le ministre Khalil sur cette question. "Aujourd'hui, le 'haircut' (ponction sur les dépôts) est inacceptable", selon lui. 

Selon un dispositif institué en avril 2020 par la circulaire n° 151 de la BDL, les déposants dont les fonds en devises ont été bloqués par les restrictions bancaires imposées illégalement depuis le début de la crise, peuvent retirer en livres des montants fixés par les banques, à un taux qui a toujours été supérieur à la parité officielle de 1 507,5 livres pour un dollar, mais inférieur au taux du marché parallèle – qui est devenu le véritable marqueur de la dépréciation de la livre. La circulaire n° 151 a été prolongée à deux reprises, la dernière fois en mars dernier pour six mois supplémentaires, donc jusqu'à fin septembre. Dans un premier temps, les autorités concernées semblaient pencher vers une augmentation du taux de retrait des "lollars" pour que celui-ci passe à 8 000LL, mais une telle hausse fait craindre une aggravation de l'inflation et une dépréciation encore plus forte de la monnaie nationale. 

La commission parlementaire des Finances et du Budget a exigé lundi que la Banque du Liban (BDL) lui remette au plus tard jeudi son étude concernant la question de la modification du taux des "lollars", les dollars bloqués en banque depuis le début de la crise économique en octobre 2019, actuellement fixé à 3 900 livres libanaises (LL) pour un billet vert. La circulaire de la BDL, qui...