Abattage sauvage d'arbres : le ministre de l'Agriculture réclame des sanctions plus sévères

Le ministre de l'Agriculture, Abbas Hajj Hassan, a dénoncé samedi un véritable "crime" environnemental et réclamé des sanctions renforcées par la justice contre toute personne impliquée dans l'abattage sauvage d'arbres, qui s'est multiplié ces derniers jours dans plusieurs régions du Liban.

Dans un communiqué, le ministre a menacé de poursuites judiciaires les personnes qui abattent illégalement des arbres, affirmant qu'il "ne se taira pas face à ces infractions, peu importe la région où elles sont commises". Il a encore indiqué avoir effectué plusieurs contacts avec les instances sécuritaires et judiciaires pour faire le suivi et s'assurer que les personnes impliquées sont arrêtées. "Nous avons également contacté le procureur général près la cour d'appel du Liban-Nord, Nabil Wehbé, pour lui demander le renforcement des peines" contre les crimes environnementaux dans le Akkar (Nord). 

Plus tôt dans la journée, notre correspondant dans cette région, Michel Hallak, avait rapporté que des bûcherons avaient abattu illégalement des arbres dans les forêts du Akkar, notamment dans les alentours de Fneydek, "afin de les utiliser comme bois de chauffage, suite à l'augmentation sans précédent des prix des carburants". Les espaces verts de cette région avaient déjà été la proie, ces derniers mois, d'importants incendies qui ont réduit en cendres des dizaines de milliers d'arbres. 

L'Office national du Litani avait, de son côté, dénoncé un "massacre" d'arbres séculaires le long des berges de ce fleuve, au niveau des localités de Chahour, Tayr Falsay et Sir el-Gharbiyé, localités du Liban-Sud situées entre Tyr et Nabatiyé.