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Nos Lecteurs ont la Parole

Beyrouth au mois de septembre

Ne soyez pas déçus. Ce n’est pas un article romantique comme le titre le suggère. C’est plutôt un article alarmant, alertant, et beaucoup de lecteurs, surtout de ma génération, vont partager le chagrin que j’ai senti et que je décris.

Tout a commencé par une obligation familiale urgente de me rendre à Beyrouth. Nombreux étaient ceux qui me décourageaient en me rappelant le taux élevé de propagation du Covid, le manque de carburant, l’insécurité, mais aussi la situation déplaisante générale régnante. Mais après de longs moments d’hésitation et de concertations, j’ai décidé d’y aller.

Après plus de deux ans d’absence, j’étais de retour à Achrafieh, et plus particulièrement à Tabaris. Enfin, mon quartier, ma rue, mon appartement, mes voisins.

Durant les quatre jours de passage, ce qui m’a frappé le plus, ce n’était pas les façades parfois fracassées des immeubles, ni les rues un peu mal entretenues, ni les mendiants « implantés dans les quartiers », ni les immenses embouteillages provoqués par les files de voitures attendant pour quelques litres de carburant... Mais c’était l’absence de l’esprit de résistance, de résilience et de ténacité que je voyais pour la première fois dans les yeux de mes compatriotes.

C’était très triste, surtout triste en ce mois particulier de septembre, le mois de l’assassinat du président Bachir Gemayel. Il est tombé à cause de sa vision et son rêve d’un Liban fort, indépendant, maître de son destin. Il a été martyr à cause de ses idéaux d’un Libanais patriotique, honnête et vertueux. Il est tombé pour nous.

Où en sommes-nous aujourd’hui, 39 ans après son assassinat avec sa vision et ses valeurs « libanaises » inculquées en nous ? Ce que j’ai vu était l’accablement, l’abattement et surtout, hélas, le manque d’espoir dans les yeux des habitants.

En septembre 1982, le Liban a perdu Bachir l’espoir, ne le tuons pas une seconde fois en décimant son rêve.

Le changement commence par nous-mêmes. Métamorphosons-nous, devenons de meilleurs citoyens, main dans les main, unissons-nous pour reconstruire et faire renaître notre patrie de ses cendres. Respectons la mémoire de tous les martyrs tombés afin que leur sang n’ait pas vainement coulé.

Beyrouth était triste en ce mois de septembre.

Abou Dhabi

Les textes publiés dans le cadre de la rubrique « courrier » n’engagent que leurs auteurs et ne reflètent pas nécessairement le point de vue de L’Orient-Le Jour. Merci de limiter vos textes à un millier de mots ou environ 6 000 caractères, espace compris.

Ne soyez pas déçus. Ce n’est pas un article romantique comme le titre le suggère. C’est plutôt un article alarmant, alertant, et beaucoup de lecteurs, surtout de ma génération, vont partager le chagrin que j’ai senti et que je décris.Tout a commencé par une obligation familiale urgente de me rendre à Beyrouth. Nombreux étaient ceux qui me décourageaient en me rappelant le taux...

commentaires (1)

MAIS OUI C'EST BIEN CA Dr ARZOUMAIAN. la resistance pratiquee a travers une longue vue etait ce qui nous manquait a nous pauvres heres desabuses. Vous par ailleurs pouvez l'exposer fierement votre resilience.

Gaby SIOUFI

14 h 38, le 15 septembre 2021

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Commentaires (1)

  • MAIS OUI C'EST BIEN CA Dr ARZOUMAIAN. la resistance pratiquee a travers une longue vue etait ce qui nous manquait a nous pauvres heres desabuses. Vous par ailleurs pouvez l'exposer fierement votre resilience.

    Gaby SIOUFI

    14 h 38, le 15 septembre 2021

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