Rechercher
Rechercher

Économie - Ministère de l’Énergie

Ghajar passe le relais à Fayad

Ghajar passe le relais à Fayad

Le nouveau ministre de l’Énergie et de l’Eau, Walid Fayad (droite), lors de la passation des pouvoirs avec son prédécesseur, Raymond Ghajar, hier. Aziz Taher/Reuters

Trois jours après la formation du nouveau gouvernement, attendu depuis près de 13 mois, le bal des cérémonies de passation a commencé hier avec une des transitions attendues à un ministère-clef, celui de l’Énergie et de l’Eau, où Raymond Ghajar (gouvernement démissionnaire de Hassane Diab) a passé la main à son successeur Walid Fayad (gouvernement Nagib Mikati).

Si cet exercice est l’occasion pour le nouveau responsable de communiquer les grandes lignes de son action, le ministre de tutelle d’Électricité du Liban a été assez vague et expéditif. « Je suis conscient que la période actuelle est difficile. On m’a dit que les chances de mon échec étaient plus importantes que celles de mon succès, mais, en tant que Libanais, je travaille dans l’intérêt de mon pays. C’est pour cela que j’ai accepté cette mission », a-t-il déclaré à l’occasion, avant d’ajouter être « convaincu » de la possibilité de faire un changement dans cette « douloureuse réalité ». Par la suite, Walid Fayad a assuré qu’il « existe des solutions qui permettent d’améliorer rapidement la situation actuelle », sans toutefois s’avancer sur les « idées » et les « plans » envisagés pour atteindre cet objectif.

Il s’agissait de la seconde cérémonie de la journée après celle organisée au ministère du Tourisme entre l’ancien ministre Ramzi Moucharrafiyé et son remplaçant, Walid Nassar.

Ancien des grandes écoles et du MIT

Consultant de longue date en énergies et environnement, Walid Fayad a plus de 20 ans d’expérience auprès des cabinets internationaux de conseil McKinsey & Company, Booz Allen Hamilton, Booz & Company et Partners in Performance. Il est aussi membre du comité consultatif du cabinet de conseil Kyte Partners, basé à Beyrouth. Tout comme son prédécesseur, le nouveau locataire du ministère de l’Énergie est réputé proche du Courant patriotique libre fondé par le chef de l’État, Michel Aoun, et dirigé par le député Gebran Bassil.

Originaire du Koura, il est détenteur de deux diplômes en ingénierie de Polytechnique et de Centrale à Paris (1995). Lors des cinq années suivantes, il effectuera des études au Massachusetts Institute of Technology (MIT), où il obtiendra un master en sciences en génie civil et environnemental (1997), et d’un doctorat en matériaux électroniques (2000). Il est aussi vice-président du MIT Enterprise Forum Pan Arab, un réseau dédié à promouvoir l’entrepreneuriat et l’innovation dans le monde arabe.

Controverse

À peine nommé ministre de l’Énergie dans le nouveau gouvernement, Walid Fayad a été au centre d’une controverse, suite à la publication d’informations portant sur une résiliation de contrat le liant au cabinet international de conseil Booz Allen Hamilton, où il occupait le poste de vice-président exécutif au sein de leurs bureaux à Abou Dhabi.

Face au tollé médiatique, son service de presse a indiqué lundi, dans un communiqué, qu’il n’était pas le seul concerné par cette affaire, mais que ce « désaccord opposait la société Booz Allen Hamilton aux sept membres de l’équipe dirigeante (dont Walid Fayad) lors de leur départ en 2017, ce qui les a menés à porter, chacun de son côté (à leur tour), l’affaire devant les tribunaux ». Cette affaire, suite à une « médiation », avait finalement abouti à une « conciliation satisfaisante » pour les parties impliquées. Dans ce contexte, le nouveau ministre « réaffirme son respect (pour) la société Booz Allen Hamilton et apprécie le parcours très enrichissant qu’il a eu en son sein ».

Lire aussi

Controverse autour d'une résiliation de contrat entre le nouveau ministre de l'Énergie et un ex-employeur

Selon les informations de notre publication anglophone L’Orient Today, la société avait intenté une action en justice contre Walid Fayad devant un tribunal américain en Virginie, l’accusant d’inconduite financière au profit d’une société rivale au Moyen-Orient. Des accusations que le nouveau ministre a toujours démenties.

« Début 2017 et selon la plainte de la société, Walid Fayad et un de ses collègues ont pris part à des activités illicites de manière continue, dans la perspective de rejoindre une société rivale au Moyen-Orient », avait rapporté L’Orient Today. « Vers janvier ou février, lui et son collègue ont révélé des informations confidentielles afin de négocier un contrat d’emploi plus lucratif avec cette société rivale », poursuit la plainte, qui accuse les deux personnes d’avoir utilisé les ressources financières de Booz Allen Hamilton afin de voyager et se loger dans le cadre de leur recherche d’un autre emploi. Toujours selon les documents relatifs à la plainte, M. Fayad aurait vendu des actions d’une valeur de 850 000 dollars obtenues dans le cadre de son contrat initial.

En octobre 2017, son contrat est résilié par la compagnie qui lui a réclamé le remboursement d’un montant de 920 000 dollars. Les avocats de Walid Fayad avaient contre-attaqué en portant plainte auprès des tribunaux émiratis qui leur ont donné raison. M. Fayad et son collègue avaient même obtenu des dédommagements de la part de Booz Allen Hamilton. La plainte déposée en Virginie contre M. Fayad avait finalement été retirée et un accord à l’amiable, dont les « termes sont contractuellement confidentiels », a été obtenu, indique le communiqué.

Trois jours après la formation du nouveau gouvernement, attendu depuis près de 13 mois, le bal des cérémonies de passation a commencé hier avec une des transitions attendues à un ministère-clef, celui de l’Énergie et de l’Eau, où Raymond Ghajar (gouvernement démissionnaire de Hassane Diab) a passé la main à son successeur Walid Fayad (gouvernement Nagib Mikati).Si cet exercice est...

commentaires (2)

JE DONNERAIS JUSQU'AU DERNIER DE MES PAUVRES LOLLARDS A QUI SAURAIT REPONDRE A CETTE QUESTION : QUI FUT LE 1er,MAIS VRAIMENT LE 1er A AVOIR EU L'IDEE DE DEMANDER L'AIDE IRAKIENNE ET LE TROC QUI EN A RESULTE !! PS. MAIS UNE REPONSE GARANTIE 100% VRAIE.

Gaby SIOUFI

11 h 27, le 15 septembre 2021

Tous les commentaires

Commentaires (2)

  • JE DONNERAIS JUSQU'AU DERNIER DE MES PAUVRES LOLLARDS A QUI SAURAIT REPONDRE A CETTE QUESTION : QUI FUT LE 1er,MAIS VRAIMENT LE 1er A AVOIR EU L'IDEE DE DEMANDER L'AIDE IRAKIENNE ET LE TROC QUI EN A RESULTE !! PS. MAIS UNE REPONSE GARANTIE 100% VRAIE.

    Gaby SIOUFI

    11 h 27, le 15 septembre 2021

  • Il y a quelque chose qui cloche au pays. Comment un gars sorti du MIT et aylant travaillé chez Booz Allen peut-il avoir comme patron un mec au quotient intellectuel et surtout émotionnel (EQ ) froissant le zéro. Bien sur je parle du gars qui a pour seul mérite d’avoir épousé la fille la moins brillante (ca ne se cherche pas) de notre bon président. C’est comme si Bill Gates travaillait chez Borat pour imager.

    Liban Libre

    14 h 40, le 14 septembre 2021

Retour en haut