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Nouvelle mobilisation contre le pass sanitaire en France, incidents à Paris

Nouvelle mobilisation contre le pass sanitaire en France, incidents à Paris

Une foule de manifestants contre le pass sanitaire, le 11 septembre 2021 à Paris. Photo REUTERS/Benoit Tessier

Plus de 120.000 personnes sont à nouveau descendues samedi dans les rues de nombreuses villes de France, une mobilisation en baisse à quelques jours de l'entrée en vigueur de l'obligation vaccinale pour les professions de santé, mais qui a donné lieu à des affrontements à Paris.

A 18h00, le ministère de l'Intérieur avait recensé 121.000 manifestants, dont 19.000 à Paris, dans 207 rassemblements ou cortèges sur l'ensemble du territoire, contre 140.000 samedi dernier et 165.000 la semaine précédente.

Ce neuvième week-end de protestation consécutif a été le théâtre d'affrontements entre manifestants et forces de l'ordre dans la capitale, à la mi-journée autour des Champs-Elysées et en début de soirée autour du Palais-Royal, siège du Conseil d'Etat. Au moins 96 personnes ont été interpellées, a-t-on appris de source policière. En régions, les préfectures ont recensé 1.200 manifestants à Strasbourg, 1.700 à Rennes, plus de 2.000 à Lyon, 3.000 à Montpellier, 2.000 à Lille, 2.200 à Marseille et 2.500 à Toulon, à Bordeaux ou encore Toulouse, 3.500 à Nice.

Lancée mi-juillet, la mobilisation anti-pass sanitaire, coalition hétérogène d'anti-vaccins, de "gilets jaunes" ou de personnes opposées au gouvernement, a été marquée samedi par la présence de personnels soignants, contraints à partir de mercredi prochain d'être vaccinés sous peine d'être suspendus.
"On est au pied du mur. Le 15 septembre, des collègues et moi allons être suspendus sans salaire. Le système de santé n'avait pas besoin de ça", a regretté Corinne, aide-soignante depuis 30 ans, venue de l'est de la France pour manifester à Paris. A Bordeaux, sa collègue Maria, 50 ans, dénonce "un diktat" des autorités. "On nous menace de stopper nos salaires si on n'est pas vaccinés", a-t-elle enragé, "c'est une totale injustice".

A Paris, la manifestation des "Patriotes" menée par Florian Philippot (extrême droite), à la pointe du mouvement, a réuni quelques milliers de personnes au Trocadéro, a constaté un journaliste de l'AFP. Les intervenants ont qualifié pass sanitaire et obligation de vaccination de "barbarie", facteurs de "ségrégation" ou "d'apartheid". Dans de nombreux cortèges, les manifestants se sont réjouis de la mise en examen vendredi pour "mise en danger de la vie d'autrui" de l'ex-ministre de la Santé Agnès Buzyn, dans le cadre de l'enquête ouverte par la Cour de justice de la République (CJR) sur la gestion gouvernementale de l'épidémie de Covid-19. "Agnès Buzyn n'est qu'un pantin. Elle obéit aux ordres", a commenté Rachel, une musicothérapeute qui manifestait à Rennes (ouest). "Je souhaite que tous les personnels politiques qui ont accepté la manipulation d'un pseudo-scientifisme mondial passent en jugement", a-t-elle ajouté.

Obligatoire depuis le 21 juillet dans les lieux accueillant plus de 50 personnes, le pass sanitaire a été étendu à l'accès aux hôpitaux, sauf urgences, aux bars, aux grands centres commerciaux et aux 1,8 million de salariés au contact du public.

Plus de 120.000 personnes sont à nouveau descendues samedi dans les rues de nombreuses villes de France, une mobilisation en baisse à quelques jours de l'entrée en vigueur de l'obligation vaccinale pour les professions de santé, mais qui a donné lieu à des affrontements à Paris.A 18h00, le ministère de l'Intérieur avait recensé 121.000 manifestants, dont 19.000 à Paris, dans 207...