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Sport - Tennis / US Open

Les teenagers au pouvoir !

Emma Raducanu (18 ans) et Leylah Fernandez (19 ans) se disputeront la finale dames aujourd’hui.

Les teenagers au pouvoir !

Emma Raducanu, qui a étrillé (6-1, 6-4) Maria Sakkari en demi-finales de l’US Open, est devenue la première joueuse de l’histoire issue des qualifications à se hisser à ce stade d’un Majeur. Timothy A. Clary/AFP

Sensationnelles et irrésistibles, la Britannique Emma Raducanu, âgée de 18 ans, et la Canadienne Leylah Fernandez, âgée de 19 ans, quasi inconnues avant l’US Open, ont accédé à leur première finale de grand chelem, jeudi soir à Flushing Meadows (New York, hier matin au Liban), apportant un ouragan de fraîcheur dans le tennis féminin.

Raducanu, qui a étrillé (6-1, 6-4) la Grecque Maria Sakkari dans la seconde demi-finale en session nocturne, est devenue la première joueuse de l’histoire issue des qualifications à se hisser à ce stade d’un Majeur. Elle est aussi la plus jeune depuis la Russe Maria Sharapova qui avait 17 ans en 2004, à Wimbledon. « Je suis en finale… Honnêtement, je n’arrive pas à y croire », a réagi, radieuse, la Londonienne, après sa nouvelle démonstration encore pleine de maîtrise. « Ça signifie beaucoup pour moi d’être ici dans cette situation. Je voulais évidemment disputer des grands chelems, mais je ne savais pas si ça se produirait si vite. Alors me retrouver en finale, à ce stade de ma carrière, je n’ai pas de mots », a-t-elle ajouté.

Fernandez (73e joueuse mondiale) a, elle, lutté bien plus dur (7-6 (7/3), 4-6, 6-4) contre la n° 2 mondiale bélarusse Aryna Sabalenka. Comme au troisième tour lorsqu’elle a fait sensation en éliminant la tenante du titre japonaise Naomi Osaka

(n° 3 mondiale), pourtant à deux points d’une victoire que tout le monde attendait. Comme en huitièmes et en quarts de finale pour se débarrasser de l’Allemande Angelique Kerber (17e mondiale) et de l’Ukrainienne Elina Svitolina (n° 5 mondiale). « Je ne sais absolument pas comment j’ai fait ! Je dirais que c’est grâce au public new-yorkais. Il m’a aidée aujourd’hui. Il m’a soutenue. C’est des années et des années de travail, de larmes, de sang et de sacrifices. Je suis tellement contente d’être en finale », s’est-elle exclamée de joie.

Comme Williams-Hingis

Raducanu contre Fernandez, c’est la première finale entre teenagers dans un Majeur depuis celle de l’US Open remportée en 1999 par l’Américaine Serena Williams, alors âgée de 17 ans, aux dépens de la Suissesse Martina Hingis, âgée de 18 ans à l’époque. On leur souhaite de connaître la même glorieuse carrière.

En attendant, il faudra bien qu’une nouvelle championne ajoute son nom au palmarès de l’US Open aujourd’hui. Et si Raducanu paraît la plus impressionnante, en étant partie de si loin dans le tournoi pour franchir chaque tour avec une facilité et une autorité déconcertantes, Fernandez a, elle, fait preuve d’une capacité de résistance et de réaction dans des situations compromises qui interdisent de la sous-estimer. La Britannique, pas à un record près à battre, pourrait d’ailleurs aussi devenir la première à s’imposer à Flushing Meadows sans perdre un set depuis Serena Williams en 2014. « Oui, mais il y a tout à faire samedi », a-t-elle tempéré.

Sakkari, dont c’était la deuxième demi-finale en grand chelem après Roland-Garros en juin dernier, en a fait les frais et il n’y a rien eu à redire, tant son adversaire l’a écœurée dans le jeu, la surclassant dans une première manche enlevée en 28 minutes. La seconde fut un peu plus disputée, mais Sakkari a vu la plupart de ses coups de canon renvoyés comme un mur le ferait, ce qui l’a inévitablement poussée à commettre de nombreuses fautes directes (33 contre 17).

Leylah Fernandez a lutté dur (7-6 (7/3), 4-6, 6-4) contre la n° 2 mondiale Aryna Sabalenka en demi-finales de l’US Open. Mais la 73e joueuse mondiale a réussi à se hisser en finale malgré tout. Ed Jones/AFP

« Layla » dans la sono

Plus tôt, Fernandez, qui n’avait jamais dépassé le troisième tour en six tournois du grand chelem avant cette quinzaine, a fait de Sabalenka sa troisième victime parmi les cinq meilleures joueuses mondiales, après Osaka et Svitolina. Personne n’avait réussi pareils scalps en grand chelem depuis Serena Williams à Wimbledon en 2012...

Favorite, eu égard à son statut de

n° 2 mondiale, Sabalenka a d’abord craqué dans le jeu décisif du premier set, commettant cinq fautes directes consécutives, dont un smash complètement raté et une double faute. Et Fernandez de soulever de ses bras les clameurs du court Arthur Ashe, déjà bien derrière elle, tandis que dans la sono résonnait son prénom dans la voix du chanteur Eric Clapton, sur la version rock de Layla quand il la chantait dans son groupe Derek and the Dominos. Cela n’a pas décontenancé la Bélarusse, qui a su égaliser à un set partout en continuant d’être agressive, avec force coups droits gagnants. Mais Fernandez, qui s’est imposée lors des trois matches précédents en remontant un set de retard, a encore été la plus solide, sa rivale s’étant effondrée sur son dernier jeu de service, avec une énième erreur directe (52 au final) et deux doubles fautes consécutives (8 au total).

Contre qui préférerait-elle jouer sa finale ? « Je m’en fiche ! Je veux juste la jouer ! » s’est esclaffée Fernandez. « Y a-t-il une attente ? Je suis issue des qualifications, donc sans pression », a ri Raducanu. Une chose est sûre, le talent et l’insouciance ont d’ores et déjà triomphé à Flushing Meadows.

Source : AFP

Sensationnelles et irrésistibles, la Britannique Emma Raducanu, âgée de 18 ans, et la Canadienne Leylah Fernandez, âgée de 19 ans, quasi inconnues avant l’US Open, ont accédé à leur première finale de grand chelem, jeudi soir à Flushing Meadows (New York, hier matin au Liban), apportant un ouragan de fraîcheur dans le tennis féminin.Raducanu, qui a étrillé (6-1, 6-4) la Grecque...

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