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Nos Lecteurs ont la Parole

La chanson de Beyrouth

Beyrouth, perle de l’Orient. Ton histoire est une épopée tragique dont le critique sadique a rédigé une introduction sans conclusion. Tes âmes chères ont vécu des drames infâmes. Les flots de tes hauts ruisseaux abreuvent tes roseaux et tes hameaux d’un torrent de sang et de larmes. Les sanglots gros de tes beaux cargos bercent ton rivage sauvage d’une musique mélancolique. Les cantiques rythmiques de tes églises font écho aux psaumes monotones de tes minarets pour clamer d’une seule voix : « Gloire aux héros et haro sur les bourreaux. »

Beyrouth, perle de l’Orient. À l’instar d’une femme fatale, ta Méditerranée est belle mais cruelle. Comme un aimant, elle attire sur ses flancs blancs les amants confiants pour ensuite les engloutir dans ses ondes profondes. Tes amoureux sont pareils aux vagues houleuses d’une mer amère qui se lancent inconsciemment contre une enclume pour ensuite périr impitoyablement dans un lit d’écume.

Beyrouth, perle de l’Orient. À l’instar de tes vents violents, tu souffles le chaud et le froid. L’émotion que tu engendres est dense et intense. Tu nous balances tantôt entre l’affliction et la déception, tantôt entre la rêverie et l’euphorie. Tu nous enrobes d’un voile de désespoir pour ensuite nous envelopper d’un déluge d’espoir. Tu nous offenses de ton vocabulaire vulgaire et puis tu nous enchantes de ton humanisme sublime.

Beyrouth, perle de l’Orient. Tu portes sur ton visage sans âge les cicatrices d’un passé imparfait. Ceux qui n’ont pas grandi sous tes rayons blonds ignorent tout de ton cœur ensorceleur. Les clameurs de bonheur de tes pêcheurs résonnent inlassablement au fil des temps. Tu resteras à jamais l’une des villes les plus marquantes et les plus attachantes de ce bas monde. À l’image du Phénix, tu es mille fois morte et mille fois ressuscitée de tes tendres cendres. Éternelle en amour, tu le seras toujours.

Les textes publiés dans le cadre de la rubrique « courrier » n’engagent que leurs auteurs et ne reflètent pas nécessairement le point de vue de L’Orient-Le Jour. Merci de limiter vos textes à un millier de mots ou environ 6 000 caractères, espace compris.

Beyrouth, perle de l’Orient. Ton histoire est une épopée tragique dont le critique sadique a rédigé une introduction sans conclusion. Tes âmes chères ont vécu des drames infâmes. Les flots de tes hauts ruisseaux abreuvent tes roseaux et tes hameaux d’un torrent de sang et de larmes. Les sanglots gros de tes beaux cargos bercent ton rivage sauvage d’une musique mélancolique. Les...

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